L’affaire du lycée Bouna Kane entre les mains du juge d’instruction
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Poursuivis pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux dans un document administratif, faux et usage de faux en écriture publique, corruption active et passive et usage de faux en écriture privée, le censeur des études, le professeur d’éducation physique et sportive du lycée Bouna Kane et une élève de l’établissement sont toujours en détention. L’instruction suit son cours.
L’affaire continue de défrayer la chronique, à Kolda. Le censeur des études, le professeur d’éducation physique et sportive du lycée Bouna Kane et une élève du lycée sont dans les filets de la justice. Ils ont été placés sous mandat de dépôt, le jeudi 29 avril, par le juge d’instruction du tribunal de grande instance de Kolda.
Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux dans un document administratif, faux et usage de faux en écriture publique, corruption active et passive et usage de faux en écriture privée.
L’élève avait obtenu son baccalauréat l’année dernière. C’est ainsi qu’elle a manifesté son désir de poursuivre ses études à l’étranger. Mais ses notes ne lui permettaient pas d’obtenir une préinscription à Campus France. Elle a donc sollicité son professeur d’éducation physique et sportive pour lui arranger ses notes.
Ce dernier, à son tour, a fait intervenir le censeur. C’est ainsi que les notes des bulletins semestriels de l’élève ont été gonflées. Cela lui a permis d’envoyer sa demande à Campus France pour obtenir une préinscription. Mais son projet n’a pas pu prospérer. Car, l’administration de Campus France a saisi le proviseur du lycée de Bouna Kane pour vérification.
Comparant les bulletins semestriels de l’élève et ceux envoyés par Campus France, le proviseur a constaté que les notes ont été gonflées, son cachet a été utilisé et sa signature a été également imitée. Ne pouvant pas tolérer ces actes frauduleux, il a porté plainte contre l’élève et contre X.
A la police et devant le juge d’instruction, l’élève et le professeur d’éducation physique et sportive ont reconnu les faits pour lesquels ils sont poursuivis. Le censeur, quant à lui, continue de réfuter toutes les accusations portées contre lui. L’instruction suit son cours.
NFALY MANSALY