Publié le 9 Jun 2021 - 00:13
CYBERCRIMINALITE, RESEAUX SOCIAUX, PROTECTION DONNEES…

Le Sénégal cherche sa voie juridique

 

Le 3ème millénaire est l’ère des techniques de l’information et de la communication. Cette avancée fulgurante des outils de la dernière génération et ses corollaires que sont la cybercriminalité, la violation des données personnelles, doivent être accompagnés d’un cadre juridique précis. Le gouvernement s’y attelle.

 

Pendant trois jours, des acteurs de l’écosystème du numérique, présents à Saly, vont réfléchir sur l’évolution du secteur et proposer au Gouvernement du Sénégal un certain nombre de réformes. « Nous avons des secteurs qui n’avaient pas été pris en compte et en charge de manière optimale. Nous avons le problème de la cyber sécurité, des paiements en ligne, mais également l’internet des objets. Un secteur très évolutif. De ce point de vue, il était important que les acteurs se retrouvent pour réfléchir sur les réformes à mener pour que le secteur puisse être mis à jour », indique le ministre de l’Economie numérique qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier de lancement du cadre de concertation sur l’harmonisation et l’actualisation du cadre juridique du sous-secteur des Tic.

D’autant que, poursuit Yankhoba Diattara, l’économie numérique est parmi les vecteurs les plus importants de l’émergence du pays. « Aujourd’hui, au Sénégal, nous avons pu maintenir la croissance, grâce au numérique. Dans le PSE 2, le numérique est un facteur de croissance et est aussi désigné comme secteur prioritaire. Pour la relance de l’économie, il était aussi important que nous puissions intégrer le développement des paiements en ligne ». Mieux encore, soutient-il, « aujourd’hui, il y a plus de 4000 milliards de francs Cfa qui passent par la monnaie électronique. L’économie numérique est au cœur de l’économie mondiale. Il faut qu’on puisse intégrer tous ces aspects, toute cette évolution pour qu’on ait un secteur régulé qui s’adapte à cette évolution. »

Le fléau des réseaux sociaux

En ce qui concerne les réseaux sociaux, le ministre rappelle que c’est un fléau mondial. « La régulation des réseaux sociaux est une problématique mondiale. Mais, le gouvernement du Sénégal, étant conscient des enjeux, mais également, étant soucieux de la protection des citoyens, de leur dignité et de leurs libertés, a entamé une réflexion pour que nous puissions ensemble réfléchir sur un cadre d’harmonisation et de régulation du secteur des réseaux sociaux’’. ‘’Aujourd’hui, nous sommes tous conscients que certains abusent des réseaux sociaux. La dignité humaine est bafouée avec les réseaux sociaux, il était de la responsabilité de l’Etat d’engager la réflexion, mais, ça se fera de manière inclusive et participative’’, a fait savoir M. Diatara.

 Il informe d’ailleurs que la réflexion est engagée et assure que les réformes qui seront mises en place ne visent pas à entraver les libertés. ‘’Partout, les gens réfléchissent sur un système de régulation des réseaux sociaux, parce que ça doit être un lieu de respect de la dignité humaine. »

En effet, au Sénégal, le constat est fait que la croissance et le développement des outils de l’information et de la communication ont créé un vrai déséquilibre dans le système juridique. Ce qui fait que le développement des TIC est un peu en avance par rapport aux textes qui régissent leur utilisation. Le Gouvernement du Sénégal souhaite les mettre à niveau. « Aujourd’hui, l’harmonisation et l’actualisation du cadre juridique des Tic sont devenues une nécessité absolue pour le développement de l’écosystème du numérique au Sénégal. En effet, la Stratégie Sénégal Numérique 2025 « SN2025 » ne saurait induire les mutations profondes à valeur ajoutée pour le secteur des Tic, sans une revue exhaustive des décrets et lois en vigueur qui le régissent », indique le ministre.

‘’Nous sommes dans un secteur très dynamique, très évolutif. Depuis 2008, un certain nombre de lois avaient été pris, et compte tenu de l’évolution du secteur, il était important que les cadres, les acteurs et les experts puissent se retrouver pour échanger sur l’évolution du secteur, réfléchir sur une approche d’actualisation et d’harmonisation des textes du Tic au Sénégal’’, explique Yankhoba Diatara. Selon qui, il s’agit de la loi relative aux transactions électroniques, de la loi relative à la loi d’orientation sur la société de l’information (Losi), de la loi relative à la cybercriminalité de la loi relative à la protection des données personnelles et de la loi relative à la Cryptologie.

IDRISSA AMINATA NIANG

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