Publié le 9 Jun 2021 - 14:42
AGRESSIONS- CRIMES CRAPULEUX, TRAFICS DE DROGUE…

Les gangs sèment la terreur en Mauritanie

 

Des crimes crapuleux, des attaques à l’arme blanche, des vols à l’arrachée… sont le lot quotidien, en Mauritanie, dans les grandes villes de Nouakchott et de Nouadhibou. Les populations ne savent plus à quel saint se vouer. L’opposition monte est montée au créneau ; tandis que les pouvoirs publics, chargés de la sécurité publique, semblent désemparés. Une véritable psychose s’est installée.

 
La mort, le 3 juin dernier, du professeur, à l’université de Nouakchott, Ahmed Salem Tah Elema, à la suite de coups de poignard reçus d’un gang criminel à El Haye Idari, relevant du département de Toujounine, dans la région de Nouakchott Nord, a été le crime de trop. Ce professeur revenait d’une épicerie, la nuit. Sur le chemin du retour, dans la ruelle qui mène chez lui, il a eu la malchance de croiser les membres d’un gang criminel qui l’ont violemment agressé. Ce crime fait suite à d’autres dans la banlieue de Nouakchott où des bandes de jeunes armés d’armes blanches dictent leur loi aux populations. Il remet au goût du jour, la lancinante question de la sécurité publique dans les principales villes de Mauritanie.
 
A Nouadhibou, la deuxième ville du pays, des semaines durant, il y a eu une escalade de vols et des cambriolages ainsi que des agressions à l’arme blanche, ayant causé la mort de plusieurs personnes. Des agresseurs jamais arrêtés ont semé le trouble et hantent le sommeil de paisibles citoyens.
Le ministre de l’Intérieur et des Chefs sécuritaires s’étaient rendus dans la ville de Nouadhibou. L’objectif était de mettre en place un plan de lutte contre l’insécurité et la criminalité organisée.
 
Du côté de la classe politique mauritanienne, c’est également la même préoccupation. Certains partis politiques de l’opposition : le Parti Sawab, le Rassemblement des Forces Démocratiques, l’Union des Forces du Progrès, l’Union nationale pour l’Alternance Démocratique (UNAD), entre autres, sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme ‘’une situation de grave insécurité, qui se manifeste par la propagation de gangs criminels dans tout le pays, notamment dans la capitale, à Nouadhibou et dans les grandes villes. Il s’agit de bandes qui terrorisent les citoyens et les attaquent chez eux et dans les rues ; des bandes qui tuent, violent, volent et procèdent au chantage », note le communiqué rendu public.
 
A en croire les responsables de ces partis politiques, ces gangs sont «constitués, en majorité, d'adolescents et de jeunes enfants. Ils agissent sous l’effet de la drogue dont la consommation massive se répand partout, en particulier dans les milieux défavorisés et dont la vente se fait, désormais, à ciel ouvert, dans les commerces et devant les écoles… ». 
 
Ces partis font remarquer que ‘’depuis déjà plus de trente ans’’, Interpol a interpellé la Mauritanie au sujet de ‘’l’implication de certains milieux sécuritaires nationaux dans le trafic des stupéfiants’’, soulignant que ‘’(le) pays s’est vu indexé, durant la sinistre décennie, en raison de soupçons de complicité active des plus hautes autorités de l’Etat avec des trafiquants de drogue’’. En tout état de cause, l’insécurité qui prévaut actuellement «menace, désormais, la paix et la concorde sociales, notamment dans les quartiers pauvres et périphériques où elle sévit le plus».
 
Ainsi, les autorités compétentes de Nouakchott se sont lancées, depuis quelques jours, dans un combat contre les bandes criminelles qui sèment la terreur. Le président de la République s’est lui-même rendu sur le terrain pour constater la situation. Les patrouilles sont organisées au quotidien et partout dans les villes de Nouakchott et Nouadhibou ; les forces de l’ordre et de sécurité circulent en vue de sécuriser les citoyens et le pays.
 
Ibou Badiane, correspondant en Mauritanie.
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