Cheikh Tidiane Diouf recadre Abdoulaye Diouf Sarr
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L’histoire des 3 000 parcelles que le président Macky Sall a promises aux Lébous de Dakar fait débat dans la communauté saafi. Ce week-end, c’est l’édile de la commune de Diass qui est monté au créneau. Selon lui, il n’y a même pas cette assiette foncière de disponible dans la commune de Diass.
Le maire de la commune de Diass a profité de l’inauguration de la maternité de Bentégnier pour se prononcer sur l’affaire du foncier qui concerne 3 000 parcelles que le président Macky Sall aurait promises aux Lébous de Dakar. Après la sortie du maire de la commune de Yoff, par ailleurs Ministre de la Santé et de l’Action sociale, le maire de Diass assure que ce projet est impossible. Il indique que ce n’est pas dans les clauses du pôle urbain de Daga-Kholpa.
‘’Je m’en tiens aux décisions et informations qu’on m’a données depuis le début de la mise en place de ce pôle. S’il y a des nouveautés, je ne suis pas encore au courant’’, a-t-il dit. Cheikh Tidiane Diouf dit s’en tenir aujourd’hui à ce qui a été dit lors de rencontres tenues depuis 2014. Jusque-là, dans les discussions, d’après lui, il n’a pas été question d’octroi de terres.
‘’Dans ce pôle, nous avons cinq secteurs dont celui agricole, celui industriel, le pâturage et l’habitation’’. Par conséquent, il ne croit pas à la déclaration d’Abdoulaye Diouf Sarr sur ce sujet. Selon lui, le maire de la commune de Yoff n’est pas une voix autorisée pour prendre des décisions dans ce dossier. ‘’Diouf Sarr est un collègue maire. S’il y a une décision à prendre, je crois que ce n’est pas au maire de Yoff de le faire. Nous sommes dans un Etat organisé et les représentants de l’Etat du Sénégal sont le gouverneur, le préfet et le sous-préfet. Au niveau territorial, c’est le maire», selon l’édile de Diass.
D’ailleurs, indique Cheikh Tidiane Diouf, cette surface n’existe même pas dans l’assiette foncière de sa commune qui est déjà à l’étroit. D’ailleurs, c’est la raison même du blocage du projet du pôle de Daga-Kholpa. Les populations réclament l’espace qui devrait l’accueillir pour l’extension des villages. Dans ces circonstances, s’interroge-t-il, ‘’comment peut-on donner 3 000 parcelles à des personnes étrangères, alors que nos villages réclament des terres pour leur extension ? Je pense que le chef de l’Etat n’est pas très bien informé de la situation à Diass’’.
IDRISSA AMINATA NIANG