Producteurs de sachets d’eau
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Le Collectif des acteurs de l'eau filtrée au Sénégal (CAES) prend l'opinion nationale et internationale à témoin sur ‘’les excès d'autorité’’ du ministre de l'Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall. Depuis une semaine, selon eux, il mobilise toute l'Administration décentralisée et les forces de l'ordre pour fermer les unités d'eau en sachet, saisir les bobines et les emballages en plastique et quelquefois même sans sommation.
Le CAES dénonce cette attitude cavalière du ministre et exige la suspension immédiate et sans délai de ces mises en demeure. D’ailleurs, la section de Thiès était, dans la journée du mercredi, dans les rues, parce que, deux d’entre eux ont été convoqués par le directeur régional de l’Environnement pour la fermeture de leur usine de production. Une situation jugée inacceptable par le collectif, d’autant plus que ‘’la loi sur les sachets plastiques ne fait pas allusion aux sachets plastiques à faible micronage’’.
...Face à la presse, le porte-parole du jour, Saliou Sall, a signalé que, durant leur première rencontre avec le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall leur avait promis de les laisser travailler jusqu’à la fin de la pandémie, avant d’entamer le retrait des sachets d’eau. "Une promesse non-tenue. Pire encore, beaucoup d’usines de production d’eau sont en train d’être fermées à travers le Sénégal, commençant dans des zones comme Bakel, Kolda et Kédougou. Et pourtant, une lettre d’audience a été adressée au ministère, depuis le 16 août dernier, mais sans réponse de leur part.
Ce qui pousse les acteurs de l’eau filtrée à battre le macadam, car ces unités de production sont au nombre de 700, sans compter les 10 000 emplois directs et 30 000 emplois indirects qu’elles regorgent", a indiqué M. Sall qui s’est désolé de ce bras de fer qui n’a que trop duré entre le collectif et le ministre de l’Environnement qui refuse les solutions préconisées, à savoir le recrutement des jeunes pour le ramassage des sachets dans les rues, au frais des acteurs de l’eau filtrée, pour le recyclage des sachets. Ainsi, Saliou Sall interpelle directement le président de la République pour décanter la situation, surtout avec l’approche du grand Magal de Touba. Si rien n’est fait, le collectif ne compte pas être sacrifié, d’autant plus que des millions ont été investis pour la mise en place de ces unités de production. Par ailleurs, il continue sa tournée nationale pour s’enquérir de la situation des autres acteurs qui sont dans les régions.