Le Bayern sauve les meubles à Salzbourg
Puni en contre en première période et longtemps en échec devant la cage de Köhn, le Bayern a grâce à l'intenable Kingsley Coman arraché sur le fil le nul chez un Salzbourg séduisant (1-1). Suffisant pour aborder la manche retour en grand favori, a priori.
Si le commun des footeux joue comme il s'entraîne, Salzbourg, lui, attaque visiblement ses matchs comme il s'échauffe : à 2000 à l'heure. Dans le rouge dès le warm up, les Bullen ont pris un parti assez couillu, ce soir : prendre d'entrée le grand Bayern à la gorge, à base d'appels à tout-va, de pressing haut et de projections éclair en nombre. L'audace paie, parfois. Témoin, cette 21e minute où Adamu, au bout d'un contre initié par Camara, a envoyé dans la lunette d'Ulreich ce qui était alors une passe d'Adeyemi prolongée par Aaronson entre les jambes d'un Pavard trop dilettante. Et envoyé le Red Bull Salzbourg vers un exploit qu'il a tenu jusqu'à la dernière minute, moment choisi par l'intenable Coman pour enfin faire mouche et éviter au Bayern une petite cata.
Junior Adamu, comme un grand
Les Autrichiens ont donc attaqué la partie pied au plancher, à l'image du duo Okafor-Adeyemi, prompt à bouffer le moindre espace laissé par la charnière bavaroise. Des intentions rapidement matérialisées par deux tentatives contrées par Süle (3e) et Pavard (8e), œuvres d'Aaronson et du malheureux Okafor, lâché par sa cuisse droite après dix minutes. Une furie à laquelle le Bayern répond notamment par un enchaînement crochet-frappe de Gnabry détourné par Köhn (10e), un coup de casque de Müller qui s'envole dans les travées de la Red Bull Arena (16e), et un centre au cordeau de Coman coupé façon Superman par le portier suisse (18e).
Le Rekordmeister a besoin de régler la mire ? Junior Adamu, non. Repris un peu plus tôt de justesse dans les seize mètres par Kimmich, le joker autrichien n'a besoin que d'une frappe en une touche pour transpercer Ulreich (1-0, 21e), décisif ensuite devant Aaronson, auteur d'un sacré numéro dans la surface munichoise (24e). Maintenu en vie par sa doublure, le Bayern s'en remet à ses flèches pour tenter de recoller. Mais Sané croise trop (30e), Gnabry est contré par deux desperados autrichiens (40e), et Coman n'appuie pas assez sa tête (40e).