Publié le 3 Mar 2022 - 22:52
KOLDA - LUTTE CONTRE LA CRIMINALITÉ FAUNIQUE

8 fusils de calibre 12, une arme de poing et une peau de léopard saisis

 

Dans le cadre de la lutte contre la criminalité faunique, une vaste opération mixte, menée par plusieurs entités, a permis de mettre la main sur des armes et une peau de léopard.

 

Le lundi 28 février dernier, une opération mixte menée par les parcs nationaux, en collaboration avec la police de Kolda, renforcés par les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic), la Brigade d'intervention polyvalente (Bip) et l’appui du projet Eagle Sénégal, a permis d’interpeller deux présumés trafiquants.

Selon nos informations, l’un avait par-devers lui une peau d’animal sauvage et l’autre des armes de chasse neuves en provenance de la Guinée-Bissau.

Les présumés trafiquants, renseignent nos interlocuteurs, arrêtés en flagrant délit, sont poursuivis pour détention, circulation et tentative de commercialisation d’une peau de léopard, de huit fusils de calibre 12 et d’une arme de poing de 12 mm.

D’après toujours nos informations, le léopard a été tué en Guinée-Bissau et les armes proviennent du même pays où elles ont été confectionnées dans des ateliers dédiés à leur fabrication. Toutes ces armes à canon long et court, poursuivent nos interlocuteurs, sont destinées au braconnage, mais également à la défense physique illégale des personnes.

Quant aux deux présumés trafiquants, ils sont actuellement entendus par les enquêteurs de la police koldoise. Si les faits qui leur sont reprochés sont avérés, précisent nos sources, ils risquent de lourdes peines d'emprisonnement et des amendes, car ils tomberaient sous l’article L32 L27 du Code de la chasse et de la protection de la faune, ainsi que de l’article 8 de la loi n°66-03 du 18 janvier 1966 relative au régime général des armes et des munitions au Sénégal.  

En outre, nos sources soutiennent que le trafic de faune sauvage dévoile, de plus en plus, au grand public sa vraie dangerosité qui est celle de non seulement décimer la faune sauvage africaine à une vitesse indécente, mais en plus, ses connexions régulières et dangereuses établies par les Nations Unies avec les trafics d’armes, de stupéfiants. 

"Au Sénégal, ce n'est pas la première fois que les hommes de loi saisissent des contrebandes de faune et d'armes illégales ou de stupéfiants en même temps. Ces armes illégales sont en vente sous le manteau au Sénégal, avec des calibres de puissance létale, donc, pouvant donner la mort. Cette saisie de contrebande rappelle les enjeux de la sécurité publique qui doit rester une priorité pour le maintien de la paix au Sénégal", confient des interlocuteurs.

25 peaux d’animaux sauvages saisies sur une personne, en 2020

Par ailleurs, à Kolda, selon nos informations, en juillet 2020, en pleine pandémie de la Covi-19, une opération mixte avait permis l'interpellation de trois personnes. Ces trafiquants de faune avaient été appréhendés en possession d'une peau de léopard, d’une peau de serval et de 17 peaux de guibs harnachés, différentes espèces de mammifères africains et deux cornes de guibs. Au total, 25 peaux avaient été saisies sur le principal prévenu, ainsi que 32 morceaux de viande de brousse braconnés de guibs torréfiés, destinés à la consommation humaine, et le manche d'une arme de chasse.

Toutes les peaux, d'après les enquêtes menées, pourraient provenir du parc national du Niokolo-Koba dans lequel un des présumés trafiquants exercerait illégalement la chasse, depuis plus de 30 ans.

CHEIKH THIAM

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