Liverpool s’accroche aux basques de City
Le choc entre les deux prétendants au titre de champion d'Angleterre a tenu toutes ses promesses, ce dimanche à l'Etihad. Manchester City a mené au score à deux reprises, s'offrant alors une avance virtuelle de quatre points. Mais Liverpool s'est accroché et a égalisé, à chaque fois (2-2). Résultat : les Reds restent en embuscade, une petite longueur derrière le leader.
Pour l'instant, le champion reste le patron. Liverpool arrivait avec le vent dans le dos, fort de ses dix victoires consécutives en Premier League. Une série qui a pris fin à l’Etihad, stade dont ils ne sont plus repartis en vainqueurs depuis avril 2018. Les hommes de Jürgen Klopp se satisferont néanmoins très certainement du match nul ramené de ce court déplacement. D'abord parce qu'il maintient l'écart et la pression sur Manchester City, toujours leader d'une très courte tête. Et surtout parce que les troupes de Pep Guardiola les ont malmenés d'entrée.
Under pressure
Le pied sur l'accélérateur, le leader a d'emblée mis une grosse pression sur son dauphin. Alisson a sauvé la maison rouge en remportant son duel avec Raheem Sterling, mais dans la foulée, Kevin De Bruyne a déclenché à vingt mètres à la suite d'un coup franc rapidement joué. Bien lui en a pris puisque son tir, légèrement dévié par Joël Matip, a fini dans le petit filet du gardien brésilien, battu après 496 minutes sans prendre de but (4e). Étouffés et en grande difficulté pour mettre le pied sur le ballon, les Reds ont joué avec le feu lorsque Virgil van Dijk et son portier se sont mal compris sous la pression de Gabriel Jesus (9e). Dix minutes de souffrance, puis une première séquence de conservation en forme de délivrance.
L'occasion de souffler, mais aussi de piquer : centre d'Andy Robertson au deuxième poteau, remise de son compère Trent Alexander-Arnold en une touche pour Diogo Jota et finition du Portugais (13e). Une leçon d'efficacité. Sur ce, City a repris où il s'était arrêté. La remise de Rodri a échappé de justesse à John Stones (25e), avant que De Bruyne (29e) et João Cancelo (35e) frappent tour à tour dans le petit filet. Le latéral portugais a connu plus de réussite dans un rôle de passeur en téléguidant le ballon dans le dos de la défense jusqu'à Jesus, qui a échappé au « marquage » d'Alexander-Arnold pour conclure du droit sous la barre (37e). Logique, dans un premier acte à sens unique.
Happy birthday to you, Sadio
Un peu plus d'attaque au retour des vestiaires, Liverpool a remis les compteurs à égalité après 47 secondes de jeu par le birthday boy Sadio Mané, magnifiquement trouvé dans l'intervalle par Salah (46e). La onzième passe décisive de l'Égyptien en championnat, seulement devancé par son coéquipier Alexander-Arnold. Le Pharaon aurait pu l'égaler, mais Ederson s'est opposé à la tentative de Jota (52e). Nettement plus présent qu'en première période, le vice-champion d'Afrique a aussi vu sa frappe détournée par Aymeric Laporte dans la surface (71e). City ne s'est pas laissé faire et Jesus a cherché le doublé, mais le Brésilien a buté sur Van Dijk (61e) puis tiré à côté dans un angle fermé (72e). Le but du 3-2 a, logiquement, été refusé à Raheem Sterling pour hors-jeu (63e). Pas plus de réussite pour le supersub Riyad Mahrez, dont le coup franc a heurté le poteau (90e). Déjà dos à dos à l'aller, Manchester City et Liverpool ont décidément bien du mal à se départager. Ils n'auront pas le choix à Wembley, où une place en finale de la Cup sera en jeu. Peut-être l'occasion de prendre un avantage psychologique en vue des sept dernières journées, au terme desquelles il faudra bien réussir à décoller les inséparables.
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