« Redonner au Rap son lustre d'antan… »
Nouveau rendez-vous grandiose du hip hop sénégalais, Taaru Rap Galsen Show (TRG) a été officiellement lancé hier. Vingt-trois rappeurs vont faire leur prestation avec le public. Ngaka, Fata, Ash the best, entre autres artistes, sont attendus ce 25 décembre à l’esplanade du Musée des civilisations noires. Pour la première édition, le show aura lieu à Dakar, mais, les organisateurs visent une décentralisation de ce spectacle dans les 14 régions du pays. Une tournée mondiale est en réflexion, en commençant par l’Afrique.
L'initiateur de Taaru Rap Galsen, un nouveau rendez-vous pour promouvoir le hip hop, Moustapha Dieng aka Tapha Da Brains, est revenu sur les contours de l’organisation. Il a fait face à la presse à cet effet. ''Nous avons l’obligation de faire quelque chose pour le Sénégal'', dit-il. ''La notoriété de la jeunesse sénégalaise évolue et se bonifie, à travers de nouvelles tendances et courants, des déclinaisons importantes et originalités musicales'', a soutenu le PDG de Sen art vision.
En effet, le rap sénégalais a pénétré d'autres sphères en maintenant son statut de pionnier du genre dans la sous-région. Il n'en finit pas d'écrire ses lettres de noblesse et pour sa maturité affirmée. L'initiative Tarou Rap Galsen'', conçue et produite par la structure' 'Senart Vision'', se veut le sacre du travail de plusieurs générations qui mérite d'être exposé, célébré et mis en valeur.
Pour Tapha, le hip hop sénégalais n'a rien perdu de sa splendeur et de son originalité. Au contraire, dit-il, ''il évolue, crée les tendances et pénètre d'autres sphères comme l’économie, mais toujours intelligent et conscient''. Et d’ajouter : ''Quand on tombe de cheval, on remonte et on continue''. Selon l’initiateur de cet événement, ‘’le hip hop est un immeuble où les locataires ne sont pas obligés de s’entendre, mais, sont obligés de s’entraider pour circonscrire le feu''. Telle est d'ailleurs la vision du TRG.
''La crise de l'industrie musicale est une réalité avec un manque criard de structures de production, l'inexistence de professionnels dédiés, mais aussi, le manque d'accompagnements qui rendent précaire la vie professionnelle des artistes'', a rappelé M. Dieng.
Trente ans après les premiers balbutiements du genre, le secteur a besoin d'un regain. Prenant part à la première édition du TRG, le parrain de cet événement, Matador a indiqué que ''Tapha avait la possibilité de parrainer le Taru rap galsen à une personne riche et qui pourrait lui rapporter de l’argent. J’ai voyagé partout dans le monde, grâce au Hip hop. Je vis grâce à cette culture. J’ai tout reçu du Hip hop, mais, jamais, on ne m’a fait l’honneur que Tapha vient de me faire''.
TRG est un exemple à préserver. ''On a beaucoup fait pour le Sénégal, il est temps de le montrer. Au début, on avait prédit un mouvement éphémère. Trente ans après, on est là'‘, laisse-t-il entendre.
DIANA DIA (Stagiaire)