Publié le 6 Jun 2023 - 11:31

COSYDEP

 

Le Bureau du conseil d’administration (BCA) de la Cosydep a initié une consultation urgente pour apprécier la situation politique et sociale du Sénégal et examiner les impacts directs des affrontements dans le secteur de l’éducation et de la formation. La situation l’inquiète.

Elle s’est indignée également face aux nombreuses pertes en vies humaines dont des enfants, ‘’des centaines de blessés dont des enfants, aux arrestations tous azimuts dont des enfants, aux infrastructures endommagées ou vandalisées y compris scolaires, à la paralysie généralisée de plusieurs secteurs de la vie publique y

y compris celui de l'éducation.  Il dit constater ‘’que des enfants sont instrumentalisés ou utilisés comme boucliers dans les manifestations’’. La Cosydep a présenté ses sincères condoléances aux familles des défunts, et manifesté son soutien à toutes les personnes ayant subi des pertes et dommages. Elle espère une sortie de crise immédiate. Eu égard à tout cela, la Cosydep  a lancé ‘’un appel pressant au président de la République’’. Il lui demande  de s’adresser à la Nation et de rassurer les citoyens, en  particulier les enfants. Elle s’attend à ce qu’il fasse également ‘’renaître la confiance pour restaurer la paix et la sécurité dans le pays’’.

Que Macky Sall aménage ‘’une place importante aux jeunes dans le dispositif du dialogue pour mieux les écouter et mieux les comprendre’’ et travaille ‘’à connecter les divers espaces de dialogue’’ ainsi qu’à ‘’initier une invite directe à l’opposition’’. En outre, la Cosydep, a  appelé ‘’l’opposition à s’adresser aux manifestants pour impulser un retour rapide au calme et à la sérénité’’. L’organisation se félicite des ‘’actions de médiation initiées par des autorités religieuses, coutumières et associatives ; les invite à les rendre plus visibles et plus systématiques du fait de la gravité de la situation’’.

...Sur les impacts directs des affrontements dans le secteur de l’éducation et de la formation, le BCA de la Cosydep ‘’constate que des établissements scolaires et universitaires ont été particulièrement ciblés par des manifestants qui ont saccagé le mobilier et détruit plusieurs supports ; en plus des jets de lacrymogènes dans des écoles et universités ; déplore la violence exercée sur des enfants ainsi que les menaces de perturbation sur le dernier trimestre de l’année scolaire face à la précocité de l’hivernage, aux écoles pas toujours aux normes, aux grèves et autres suspensions de cours, aux arrestations d’élèves et d’enseignants’’, lit-on dans le communiqué reçu à EnQuête. Elle relève l’imminence des examens de fin d’année car étant officiellement à deux semaines du CFEE, premier diplôme marquant la scolarité et à cinq semaines du BFEM et du Baccalauréat’’. Elle ‘’regrette particulièrement, qu’après la signature des accords historiques de février 2022, aucune rencontre n’a été convoquée 12 mois après la mise en place du comité de suivi’’. Aujourd’hui,  la Cosydep ‘’recommande de préserver la mission principale de l’école, notamment en situation de crise, en évitant de la brouiller

par des discours et décisions, pouvant semer le doute sur le sens et l’utilité de ce qu’on apprend, invite à veiller à ce qu’aucune velléité endogène ne vienne remettre en cause la stabilité de l’espace scolaire. Pour ce faire, il convient de rendre fonctionnel, même en situation de crise exogène, le dispositif de monitoring et de prêter attention aux alertes des partenaires ; suggère de lever les restrictions sur l’accès à l’internet afin de permettre le déploiement de l’éducation à distance ;incite la communauté éducative à faire preuve de vigilance et de générosité pour d’une part, bien négocier ces quelques semaines qui nous séparent de la fin de l’année et d’autre part, anticiper sur le premier trimestre de l’année prochaine, veille de l’élection présidentielle de février 2024’’. Aussi, considère la Cosydep, ‘’mettre l’éducation à l’abri des rivalités et compétitions des acteurs politiques et la faire traverser cette période de turbulence socio-politique sans dommages doivent être un mot d’ordre unanime. Ne serait-ce que pour les enfants, le Chef de l’Etat est vivement sollicité pour trouver une issue heureuse de sortie de crise, en rapport avec les parties prenantes’’.

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