Deux surveillants de la piscine condamnés à un mois de prison
Le tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné, hier, Cheikh Diaw et Mouhamed Cissé à un mois d’emprisonnement ferme. Tous les deux agents à l’hôtel Radisson Blu, ils sont reconnus coupables d’homicide involontaire, suite à la noyade d’une fillette de 4 ans.
C’est une partie de baignade qui a viré au drame, à l’hôtel Radisson Blu. Le 17 septembre, R. Ba, âgée seulement de 4 ans, s'est noyée dans la piscine. Même si la gamine a été sortie de l’eau et réanimée, elle a rendu l’âme dans une clinique où elle était en soins intensifs. Désignés responsables de cette tragédie qui a plongé une famille dans une douleur immense, Cheikh Diaw et Mouhamed Cissé sont mis aux arrêts.
Tous les deux sont chargés de la surveillance de la piscine de l’hôtel. Poursuivis pour homicide involontaire, ils ont fait face, hier, aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar.
Entendu en premier, Cheikh Diaw, marié et père de deux enfants, dégage ses responsabilités. À l’en croire, c’est son coprévenu Mouhamed Cissé qui a constaté que la fille était au fond de la piscine. Aussitôt, dit-il, il a sauté et a extrait l’enfant qui avait perdu connaissance. Il précise que la fillette s’est noyée dans la partie réservée aux enfants. Il insiste sur le fait que la fille avait repris connaissance, au moment de son évacuation à la clinique, où elle est décédée trois jours après.
Mouhamed Cissé, père de quatre enfants, poursuivi pour les mêmes faits, renseigne que la petite avait mangé avant de plonger dans l’eau.
À la suite du ministère public qui a requis l’application de la loi, les avocats de la défense ont sollicité une application bienveillante de la loi pour les prévenus. L’avocat de Mouhamed Cissé renseigne qu’il y a un panneau qui indique la profondeur de la piscine. ‘’Lorsque la victime avait dépassé la partie réservée aux adultes, elle a été rappelée à l'ordre. C'est lors de sa seconde tentative qu'elle s'est noyée’’, a informé la robe noire. Il regrette qu’à cause de cette tragédie, son client n’a pas pu assister aux funérailles de son père. Un des avocats de Cheikh Diaw révèle qu’on a essayé de réanimer la victime pendant 40 minutes. Il reste néanmoins convaincu qu’on ne peut pas imputer cette noyade aux prévenus.
Mais ces derniers ont été reconnus coupables d’homicide involontaire. Ils ont écopé d’une peine d’un mois de prison ferme. Les intérêts de la partie civile, qui n’a pas comparu, sont réservés.
MAGUETTE NDAO