Des allures de retrouvailles de la grande famille de Wade
Ils étaient presque au complet. Au-delà des représentants du Parti démocratique sénégalais, des membres de l’Alliance pour la République et de Benno Bokk Yaakaar issus du parti libéral, les disparus de l’espace public comme Me Madické Niang, Ousmane Ngom, Cheikh Tidiane Sy, Aïda Ndiongue ont refait surface, hier, au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio.
Dans une salle fortement dominée par la famille politique de l’ancien président Wade, la candidature de Karim Wade a été chantée par l’essentiel des intervenants.
Dans le même élan de retrouvailles et de réconciliation en cours depuis le début de la crise, le président du groupe parlementaire de la majorité, Abdoul Mbow, n’a pas manqué de tresser des lauriers au groupe parlementaire du parti de Wade. ‘’Nous avons accompagné la proposition du groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement qui est de l’opposition. Et nous l’assumons pleinement. Personne ne peut contester que le PDS n’est pas de l’opposition. Parce que si on se dit la vérité, pendant 12 ans, ils ont fait face au pouvoir du président Macky Sall’’, a soutenu le membre de la majorité, rappelant que le président n’est pour rien dans le report qui a été une demande d’un parti de l’opposition.
Dans la même veine, l’ancien ministre de Wade, Cheikh Tidiane Gadio, a également plaidé la cause du fils de son ex-mentor, après avoir plaidé celle des spoliés. ‘’Il faut que je mentionne le cas de notre frère Karim Wade. La vérité est qu’au moment de prendre la décision, on savait bien qu’il avait renoncé à sa nationalité française. Et pourtant, une autre candidate est passée avec sa nationalité française. Et d’autres sont soupçonnés d’être dans la même situation et ce n’est pas tout. On ne peut pas nous dire que tout ça n’est pas important’’, soutient l’ancien ministre des Affaires étrangères.
Le ministre Samba Sy, SG du PIT dit non à l'amnistie
Pris de court par le protocole qui lui a donné la parole dans la catégorie des représentants des partis politiques, le ministre du Travail Samba Sy s'est dit contre toute loi d'amnistie. «Monsieur le Président, mon parti ne peut pas entendre, supporter, accepter que l'université ait été brulée. Mon parti ne saurait oublier que deux jeunes filles ont été consumées dans un bus. Mon parti ne comprend pas qu'on puisse, sous le manteau de la politique, s'en prendre à des infrastructures de fourniture d'eau et d'électricité. Mon parti ne pense pas que ce soit faisable de s'en prendre à des casernes de gendarmes. Je ne dis pas que nous ne devons pas nous réconcilier, mais nous n'oublions pas’’.
Selon lui, il faut éviter que demain, les mêmes causes puissent produire les mêmes effets.
Concernant la date de la Présidentielle, Samba Sy se veut clair : ‘’Mon parti est pour la tenue des élections comme indiqué par le Conseil constitutionnel et nous voulons que cela se fasse avant que vous ne vous déchargiez de vos fonctions. Si cela ne dépendait que de notre volonté, le processus ne peut pas être repris. Si cela ne dépendait que de nous, l’élection présidentielle se tiendrait avant que vous ne partiez.’’