Publié le 27 Mar 2024 - 13:03
REPORTAGE – SUR LES TRACES DE BASSIROU DIOMAYE FAYE

Le parcours d’un brillant et ambitieux élève

 

Le 5e président de la République du Sénégal est un natif du département de Mbour. Bassirou Diomaye Faye a fréquenté le lycée Demba Diop de Mbour. Il a été parmi les meilleurs de sa génération. Votre journal ‘’EnQuête’’ a suivi ses traces sur les années au lycée et à l’université.

 

Né le 25 mars 1980 à Ndiodiane, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a fréquenté le lycée Demba Diop de Mbour, de 1997 à 2000 où il a obtenu son Baccalauréat. Son parcours du cycle secondaire ne fait pas partie de ceux qui sont ordinaires. Très tôt, le jeune Bassirou s’était déjà fixé l’objectif de réussir par les études.

Un élève brillant qui a laissé une impression forte au lycée Demba Diop

Son passage au lycée Demba Diop est resté dans les annales de l’établissement qui garde toujours en mémoire l’image de cet élève brillant un peu partout. Un tour dans les archives dudit lycée nous a permis de découvrir le profil de l’élève qui se cachait derrière le natif de Ndiaganiao venu poursuivre ses études dans la grande ville de Mbour.

En effet, sur les trois ans que Bassirou Diomaye Faye a séjourné dans l’espace scolaire de Demba Diop, il n’est jamais sorti des trois premiers de sa classe. D’ailleurs, en terminale, le nouveau président de la République a été premier de sa classe, la L’1A de l’année scolaire 1999-2000, sur toute l’année : au premier semestre, au second semestre et en moyenne annuelle. De la seconde L1 II E à la terminale L’1A en passant par la 1re L1 II A, Bassirou Diomaye a dessiné un brillant parcours qui n’a pas laissé de marbre ses professeurs d’alors.

Les appréciations notées sur les archives du lycée révèlent la considération de ses professeurs qui n’ont pas manqué de consigner sur les registres des appréciations très favorables telles : ‘’Élève très sérieux et travailleur, à encourager’’ ; ‘’Bon travail, élève sérieux’’ ; ‘’Élève sérieux et ambitieux’’, entre autres.

Dans le même sens, les archives du lycée révèlent un élève régulier et assidu. Aucune mention de retard ou d’absence n’a été notée sur les trois années qu’a duré son passage à Demba Diop.

Selon l’actuel proviseur du lycée, qui était professeur dans le même établissement du temps où Diomaye Faye était encore élève, ‘’il était un élève plutôt brillant, au regard de ses résultats. Il a fait son cycle secondaire ici, sans jamais reprendre une classe, bien sûr, et s’est illustré en seconde, en première comme en terminale. En seconde, par exemple, il était premier de sa classe au premier semestre, premier au second semestre et premier de par sa moyenne annuelle. Je parle sous le contrôle de certains de ses anciens professeurs qui sont toujours vivants : l’inspecteur Cheikh Sène, Issa Ndiaye, Mamadou Coly, Cheikhou Sylla, M. Gadiaga EPS, entre autres, et comme surveillant général, il avait M. Coulibaly. En première, il a également de bons résultats avec des appréciations très positives’’.

Dans ce sens, estime Dioumacor Diouf, ‘’le fait qu’il soit aujourd’hui arrivé à cette position de président de la République est l’aboutissement de son ambition. Donc, au regard de son parcours, il a toujours été parmi les premiers’’.

Les professeurs gardent en mémoire le sérieux et l’effacement

Le professeur de français Samba Ndiaye, par ailleurs poète et auteur de plusieurs recueils, se souvient comme si c’était hier du petit élève qui était toujours devant, à droite du professeur.

Dès lors, confie-t-il, ‘’ce que nous sommes aujourd’hui était déjà en nous hier. C’est la réflexion qui me vient à l’esprit, quand on me demande de témoigner sur le président Bassirou Diomaye Faye. Je veux dire par là que l’élève à qui je dispensais des cours de français en 1re L1 II A, au lycée Demba Diop, cet élève-là me revient dans le président d’aujourd’hui. Cet élève discret, réservé, très attentif, le regard pétillant d’intelligence, brillant et très concentré sur le sujet et poli’’.

Selon l’ancien professeur de français du nouveau président de la République, ‘’ces adjectifs sont tout à fait applicables ou bien qualifiables pour Bassirou Diomaye Faye et ils collent bien au personnage’’. Pour lui, aujourd’hui, beaucoup de Sénégalais sont bluffés pas le calme olympien de ce monsieur, ‘’mais il a tout le temps été comme ça, en tout cas, il l’était, lorsque je l’avais en classe de première’’.

Il ajoute : ‘’Sa moyenne en français tournait autour de 14, 14,5. Ce qui donne dans la grille des appréciations ’Bien’. Je ne me rappelle pas son classement général, mais je sais qu’il a été dans le peloton de tête, s’il n’en était pas d’ailleurs la tête. Donc, rien ne surprend. Cela remonte à 25 ans, un quart de siècle, mais ses qualités ont toujours retenu mon attention jusqu’à présent’’, déclare Samba Ndiaye.

Son professeur d’éducation physique embouche la même trompette. ‘’J’étais son professeur d’éducation physique et sportive. Le président était un élève très studieux, très sérieux et très effacé. Il était aussi bon dans les autres matières qu’en EPS. Il était un élève sérieux qui avait le sens de l’écoute et essayait à chaque fois de pratiquer exactement ce qui lui était recommandé’’, se remémore Abdou Ndiaye, professeur d’éducation physique et sportive à la retraite.

Un condisciple livre ses réminiscences

Dans le parcours du président au lycée Demba Diop, il a partagé les classes qu’il a fréquentées avec d’autres élèves venus de tous les horizons du département, puisque, durant cette époque, il n’y avait presque que le lycée Demba Diop dans le département.

Ngouda Mbathie est un des condisciples de la classe de première et de terminale. Il se souvient d’un camarade calme et très sérieux. ‘’Nous nous sommes connus en 1998, alors qu'on était en classe de 1re L'1 A. Il était jeune, sympathique, très calme, mais travailleur. Il faisait partie des rares élèves qui ne venaient jamais en retard ou qui ne dérangeaient pas. Il était doué et sérieux. L'année scolaire suivante, nous nous retrouvons en terminale L'1 A. Nous avions comme professeurs Samba Ndiaye en français, Mme Kadeja Sabaly en philo, Amadou Ba en Maths, Abdoulaye Sène en Histo-Géo, Balla Fall en anglais, Abdallah Fall (paix à son âme) en arabe et Abdou Ndiaye en EPS’’, s’est souvenu le camarade de classe devenu professeur de français.

Il poursuit : ‘’Bassirou Diomaye était parmi les meilleurs de la classe. Nous avons eu le Bac en 2000 avec l'avènement de Wade au pouvoir. Une fois à l’Ucad, il est orienté à la faculté de Droit et moi à la faculté des Lettres. Aujourd'hui, devenu président de la République du Sénégal, nous prions pour lui, une longue vie, un Sénégal de paix, un Sénégal prospère’’, souhaite son camarade de promotion.

Un passage rapide à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar

‘’Bassirou, son passage à l’université a été éphémère, parce qu’il n’a pas perdu du temps dans son cursus universitaire. Déjà, il est arrivé à l’université en 2000 et il a obtenu sa Maitrise en droit privé en 2004. C’est là qu’il s’est présenté aux deux concours de l’École nationale d’Administration et du Centre de formation judiciaire. Il a réussi à tous les deux concours avant de choisir l’Ena’’, raconte Amary Ndour.

Selon le professeur à la faculté des Sciences juridiques et politiques à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, ‘’A l’Ena, quand les résultats du concours sortent, les premiers sur la liste choisissent d’abord les filières qu’ils veulent suivre. Lui, il a choisi la section Impôts et Domaines’’, ajoute-t-il.

Diomaye a réalisé le rêve de son grand-père               

Tout ce parcours et cette discipline seraient un aboutissement de la volonté du grand-père du président Bassirou Diomaye Faye. Si l’on en croit Mor Faye, oncle dans la lignée maternelle du nouveau président de la République, ce dernier a réalisé un vœu de son aïeul. ‘’Il a réalisé le rêve de son grand-père Dioumacor. Son rêve était l’émancipation des masses paysannes par l’éducation et par la formation. Il s’est toujours battu pour l’installation d’abord de l’école dans la commune de Ndiaganiao. Ensuite, il a poussé les gens à amener leurs enfants à l’école. Il savait que c’est par l’éducation et la formation qu’on pouvait se hisser à tous les niveaux’’, raconte Mor Faye.

IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)

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