Publié le 13 Sep 2024 - 12:06

Autoroutes de l’eau

 

La rencontre consacrée à la création d’une plateforme de financement pour la première phase des autoroutes de l’eau s’est tenue hier, à Dakar. Cet événement s’inscrit dans un contexte où la gestion de l'eau devient une priorité absolue pour l'Afrique et le monde et a été ouvert par le vice-président du groupe de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana, et par le vice-président Afrique de la Société financière internationale (IFC) du groupe de la Banque mondiale, Sergio Pimenta. Ces derniers ont décliné, au cours de leurs allocutions, les objectifs et l’importance de cette plateforme.

Lors de son intervention, le vice-président du groupe de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a souligné qu’une démographie croissante met en avant des défis inédits. ‘’D'ici 2050, l'Afrique verra sa population croître de 740 millions de personnes, ce qui en fera l'un des continents avec la plus forte augmentation démographique. Cette croissance représente une opportunité unique pour le continent de maximiser son potentiel humain, mais elle s'accompagne également de défis importants en matière d'accès aux services essentiels tels que l'énergie, le transport, l'eau et l'assainissement’’, a-t-il indiqué.

...À cet effet, poursuit-il, ‘’l'action du groupe de la Banque mondiale s’articule autour d’un certain nombre de problématiques, à savoir : faire face aux crises climatiques et à l’insécurité alimentaire tout en renforçant la résilience, protéger les populations vulnérables, renforcer le capital humain et créer des emplois’’. Il rappelle que le monde pourrait faire face à un déséquilibre de 40 % entre l'offre et la demande en eau d'ici 2030, si des mesures radicales ne sont pas prises. Les pays d'Afrique subsaharienne peinent à atteindre les objectifs de développement durable (ODD) liés à l'eau. Selon les estimations de la Banque mondiale, les simulations montrent que certains pays de la région n’atteindront pas les objectifs d’accès à l’eau potable avant 2050 et pas avant 2080 en ce qui concerne l’assainissement. 

‘’Le Sénégal, cependant, pourrait se distinguer positivement grâce à des initiatives telles que cette nouvelle plateforme de financement’’, rassure Ousmane Diagana. Il souligne que la Banque mondiale a récemment lancé un programme novateur, le Fast Track Water Security and Climate Adaptation Global Challenge Program, destiné à renforcer la sécurité hydrique en tenant compte des défis liés au changement climatique. ‘’Ce programme vise à mobiliser des financements, des expertises techniques et à renforcer les partenariats avec des acteurs internationaux et locaux pour répondre aux enjeux de l'accès à l’eau’’. Au cours des échanges, le vice-président de SFI, Sergio Pimenta, a souligné les défis et opportunités liés à la gestion de l’eau au Sénégal, pays souvent présenté comme un modèle dans la sous-région en matière d'accès à l'eau.

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