''On n’avait pas les moyens de gagner ce match''
Pour le technicien sénégalais, Salam Lam, les explications sur l’élimination du Sénégal par la Côte d’Ivoire à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2013) sont simples. ''On n’a pas d’équipe…'', a-t-il soutenu.
Le Sénégal rate une troisième fois l’Afrique du Sud après la CAN 1996 et le mondial 2010. les Lions ont été facilement éliminés par les Éléphants samedi. ''On n’a pas encore d’équipe, on n'a que des individualités'', analyse le technicien sénégalais Salam Lam. ''Il n’y a pas encore de maîtrise du partenaire côté sénégalais. Il n’y a pas ce bloc d’amis ni encore de pensionnaires de la Tanière.
Contrairement à la Côte d’Ivoire dont le groupe reste une bande d’amis qui peuvent communiquer sans les mots'', poursuit l'ancien coach du Ndiambour de Louga, qui a néanmoins approuvé le onze de départ et le système mis en jeu par le Sénégal. ''Le dispositif de départ n’était pas mal car Moussa Sow et Dame Ndoye évoluaient comme milieux excentrés'', soutient-il.
Mais le Sénégal n’a jamais su déstabiliser l’équipe ivoirienne. ''La Côte d’Ivoire a bloqué tous les espaces. Et durant toute la rencontre, le Sénégal n’a pas inquiété les Ivoiriens. On n’a pas su perforer l’axe central des Éléphants'', a-t-il observé. Et le technicien est formel : ''On n’avait pas les moyens de gagner ce match''.
''C’est à Abidjan qu’on a raté la qualification''
Sur les analyses des performances individuelles, l’ex-coach de l’Union sportive de Ouakam (Uso) juge que la prestation en demi-teinte de certains joueurs clés du dispositif n’a pas aidé. ''Diamé était inconstant et se projetait beaucoup devant. Dame Ndoye a trop usé de balles longues et Papiss Demba Cissé était trop nerveux'', a-t-il remarqué.
Pour lui, le manque d’animation dans les phases offensives est le péché de ce dispositif. ''La seule satisfaction de ce match reste l’axe central avec le duo Lamine Sané-Cheikhou Kouyaté'', dit-il.
Salam Lam pense que le fait de dire au public qu’on pouvait se qualifier a été l’élément déclencheur des violences notées. ''Il fallait nuancer nos propos par rapport au résultat du match'', juge-t-il.
Toutefois, l’ancien formateur à l'Institut Diambars de Saly souligne qu’il y avait de la place pour réaliser l’exploit si les Lions n'avaient pas grillé leur chance à l’aller. ''Le match perdu à l’aller reste le tournant de la qualification. C’est à Abidjan qu’on a raté la qualification'', signe-t-il.
MAMADOU LAMINE SANÉ