Un Conseil interministériel consacré au développement de l’économie sociale et solidaire en vue
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Le gouvernement prévoit un Conseil interministériel consacré au développement de l’économie sociale et solidaire. Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, entend notamment faire face au manque d’emploi et aux inégalités sociales et culturelles.
Dans un contexte économique marqué par un manque d'emplois et d'insertion des jeunes, qui les oblige souvent à recourir à l'émigration irrégulière, le gouvernement a décidé d'annoncer une mesure significative.
En effet, lors du Conseil des ministres d'hier, le président Bassirou Diomaye Faye a demandé au Premier ministre Ousmane Sonko d’organiser un Conseil interministériel consacré au développement de l’économie sociale et solidaire. L’objectif est de "structurer un cadre qui permette de créer des emplois durables, de renforcer la citoyenneté à travers l’éducation populaire et de lutter efficacement contre les inégalités sociales et culturelles".
De plus, dans le cadre de la nécessité d’améliorer les conditions de vie des populations, notamment rurales, le chef de l’État a insisté sur le besoin d’inclusion et d’équité. Diomaye Faye entend mettre le milieu rural au cœur des préoccupations. "Des projets d’hydraulique sont en cours pour faciliter l’accès à l’eau potable dans plusieurs zones du pays. Ces efforts visent à garantir à tous une ressource essentielle qui conditionne à la fois la santé publique, la scolarisation et le développement économique local", a-t-on annoncé.
Une politique de propreté et de civisme
D’autres besoins chers aux yeux du président ont été évoqués. Il y a notamment celui de vouloir impliquer les daaras dans le "Setal sunu réew", dont la mise en pause a été annoncée samedi dernier afin d’effectuer une refonte. C’est hier que le chef de l’État a annoncé que le gouvernement prévoit d’instaurer une politique de propreté et de civisme. Pour ce faire, il y aura l’implication des écoles et des daaras, mais aussi des services publics.
Comme nouveauté, dit-on, il y aura le lancement d’une nouvelle version de la Journée nationale d’engagement citoyen. Elle coïncidera avec la célébration du 65e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, le 4 avril prochain. "L’objectif est de mobiliser toute la société autour d’un engagement collectif en faveur de la propreté et du bien-être commun", selon le gouvernement.
Par ailleurs, le dossier de l’éducation a été abordé. Le président a souligné son vœu de renforcer l’instruction civique dans les écoles. Selon lui, cela contribuera à promouvoir des valeurs essentielles comme la discipline, la solidarité et l’excellence.
En outre, le chef de l’État a parlé des enseignants, dont "le rôle est indispensable à la réussite de notre jeunesse", d’après lui. Ainsi, il a été annoncé qu’une cérémonie spéciale leur sera dédiée ce jeudi 6 février.
Diomaye Faye entend également afficher l’importance qu’il accorde au numérique et à l’intelligence artificielle. À l’en croire, ces outils occuperont une place plus importante dans le système éducatif avec pour ambition de mieux préparer nos enfants aux défis de demain. "Ces deux outils seront dorénavant plus et mieux utilisés dans l’éducation et la formation pour les rendre encore plus accessibles aux Sénégalais", a-t-il promis.
Enfin, il a annoncé que "des efforts seront faits pour moderniser les bibliothèques et soutenir les écrivains sénégalais et africains". La prochaine organisation du Forum national du livre et de la lecture, prévue en juin 2025, a servi de prétexte pour valoriser la production littéraire et sensibiliser la population à l’importance de la lecture comme "levier d’épanouissement et de transmission des savoirs".
BABACAR SY SEYE