La saison solennellement ouverte, beaucoup de changements cette année
Au sortir de leur rencontre avec le ministre des Sports, le président du Comité national de gestion de la lutte (CNG), Alioune Sarr, s'est confié à la presse et a soulevé beaucoup de questions. Morceaux choisis.
Démarrage de la saison
''Elle est solennellement ouverte. Si un promoteur le veut, il peut organiser un combat dimanche. Mais avant, il faudrait être en phase avec le règlement, c’est-à-dire avoir un certificat d’aptitude pour un lutteur. Si ces conditions sont remplies par le concerné, il peut organiser sans problème le combat''.
Sanctions financières
Sous le magistère de l’ancien ministre des Sports, Abdoulaye Makhtar Diop, ce problème avait été soulevé et le Comité avait pris une décision. Mais il attendait la fin de la saison pour l’annoncer, pour ne pas créer d’injustice parce qu’il y avait déjà des lutteurs qui étaient sanctionnés sur la base des 25%. À partir de cette saison, la sanction financière est passée de 25 à 15%.
Cachet des lutteurs
Ceux que nous appelons les petits combats et ce sont souvent les combats les plus spectaculaires, ils sont souvent sous payés. Avec les promoteurs et les composantes de la lutte, nous sommes tombés d’accord pour que les cachets minimums soient de 100 000 F Cfa.
Durée des combats
''Il y a eu beaucoup de récriminations. Le temps était de 20 mn, mais après réflexion, il va passer à 30 mn, c'est-à-dire deux fois 15 mn, séparé par une pause de 5 mn. Si au bout de ces 30 mn de combats, il y a une égalité parfaite, il y aura une prolongation de 10 mn. Cette règle s’appliquera seulement pour les combats vedettes. Parce que si nous voulons amener tous les combats à 30, s’il y a 7 combats, on risque d’y passer la nuit.
Violence
Je pense que tous ceux qui aiment le sport en général sont prêts a bouter ce fléau hors de nos stades. Nous allons continuer à sensibiliser. Vous savez que la violence est en train de gangrener le milieu de la lutte. Et l’année dernière, j’ai fait une sortie pour faire comprendre aux gens que si cela continue, on risque d’aller vers une année blanche. Et l’année blanche, ce ne serait pas la faute de Alioune Sarr et son équipe mais plutôt celle des mauvais acteurs. Donc, nous avons discuté avec les promoteurs, lutteurs, managers coachs. Ils sont unanimes qu'il faut faire quelque chose. Désormais nous allons faire des rencontres avec les responsables des écuries, des lutteurs le service d’ordre et les fan clubs. Et pour ce dernier, nous allons créer des sentinelles pour gérer les fans clubs au stade. Des mesures draconiennes seront prises contre les faiseurs de troubles. Il ne peut pas y avoir de sport dans un milieu violent. Le sport est une école de vertu et on apprend à gagner avec humilité et à perdre avec beaucoup de dignité. Il faut éviter tout ce qui peut être violence. Nous allons extirper la violence de la lutte. Nous avons eu la belle surprise de la délégation du ministre du Tourisme venu chercher un protocole entre le tourisme et la lutte. La lutte est un sport culturel et touristique. Très bientôt, nous aurons le ministre de la Culture à nos côtés parce que tous ces départements doivent réclamer une partie de ce sport.
Face-à-face
Nous allons les améliorer. Le promoteur est tenu sur un délai bien précis d’informer le CNG pour que l’on puisse être présent afin que le protocole soit signé avec les composantes pour éviter tout dérapage. J’ai entendu à travers la presse qu’il y aurait demain un point de presse par rapport à des manifestations de lutte à venir. Si cette rencontre est maintenue et qu’il y ait des dérapages, ne soyez pas étonnés que ces acteurs ne puissent pas être reconnus par le CNG pour cette saison. En cas de dérapage, le CNG ne donnera de quitus ni au promoteur ni aux lutteurs. Nous pensons qu’il serait mieux de différer cette rencontre. Maintenant nous sommes dans un pays de liberté, s’il y a des acteurs qui veulent tenir leur point de presse, ils sont libres de le faire. Mais en cas de problème, ils payeront les pots cassés. Les signatures de contrat dans l’enceinte du stade vont être supprimés. C’était source de beaucoup de problèmes.
Sécurité
Avec la police, nous avons commencé le travail. Nous allons beaucoup insister pour qu’il y ait moins de problèmes. Des acteurs sont allés jusqu'à casser des supports pour en faire des armes dans le football, il faudrait travailler désormais sur la conscience des citoyens pour que les gens se respectent. Et si nous voulons que ce sport puisse nous valoir beaucoup de satisfaction et de retombées économiques, il faudrait que l’on comprenne que la violence n’a pas sa place au stade.
Association, écoles et écuries de lutte
Il faut impérativement que nous arrivions à des structures reconnues. Cette saison, les structures qui n’auront pas de récépissé au niveau du ministre de l’Intérieur n’auront pas de licence, d’affiliation au niveau du CNG. Donc, leurs composantes ne pourront pas lutter.
''Bakk'' et ''Tuus''
On ne verra plus des lutteurs convoqués à 17 h et faire leur bakk à 18 h. Ces pratiques sont révolues. Tout lutteur convoqué dans les 10 ou 15 mn qui suivent sa convocation, sera obligé de faire son ''tuus''. Nous avons constaté un certain désordre où parfois les petits lutteurs font leur ''bakk'' (danse chorégraphique) après les lutteurs du combat vedette. Des contrats seront remis individuellement à tous les athlètes avec des heures d’arrivée et avec obligation de faire son ''bakk'' dans les minutes qui suivent votre entrée dans le stade. Au cas échéant, il y aura des sanctions qui vont suivre par rapport aux récalcitrants.
KHADY FAYE
A suivre....
AVERTISSEMENT!
Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.