L’Ecole nationale des officiers d’active (Enoa), qui a accueilli sa première promotion le 4 janvier 1982, a déjà formé 881 officiers venus de 17 pays africains, a indiqué, hier à Thiès, Boubacar Koїta, Colonel commandant l’Enoa.

Pour promouvoir l’élite militaire, le Sénégal a décidé, au lendemain de l’indépendance, de mettre en place une école de formation des officiers. Basé à Thiès, cet établissement a formé, depuis son ouverture à nos jours, 881 officiers originaires de 17 pays africains. Outre le Sénégal, l’Ecole nationale des officiers d’active a accueilli, en son sein, des élèves officiers de Madagascar, du Gabon, de la Gambie, du Mali…

D’après le colonel commandant l’Enoa, les uns et les autres doivent ‘’s’attacher à la qualité de la formation’’, en vue de faire face aux ‘’enjeux actuels et défis majeurs’’. ‘’Après l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale, les premiers cadres officiers, en nombre limité, provenaient presque exclusivement de l’armée française. La politique de formation aussitôt entreprise visait essentiellement les écoles de la métropole d’abord, avant qu’elle ne s’élargisse, ensuite, à d’autres pays amis tels que le Maroc, Madagascar, la Côte d’Ivoire, la Grande-Bretagne et l’Egypte’’, a soutenu Boubacar Koїta en marge de la journée du 4 janvier marquant l’ouverture des portes de l’Enoa.

‘’Doter l’Enoa d’équipements ultra modernes’’

Abordant le thème de cette présente édition : ‘’L’Enoa face à la montée en puissance’’, le colonel commandant l’Enoa a affirmé que celui-ci devrait conduire à identifier les défis majeurs ‘’inhérents à la modernisation’’ de leur outil de formation destiné à former ‘’l’élite militaire africaine selon des normes standards’’. C’est pourquoi il a plaidé pour l’amélioration des installations, même s’il reconnaît qu’il y a des efforts ‘’considérables’’ consentis par le commandement. ‘’Tous ces efforts sont sans soute louables, mais insuffisants aujourd’hui, au regard de l’évolution des moyens et de l’environnement pédagogiques dans l’enseignement militaire de haut niveau et des ambitions de l’Ecole nationale des officiers d’active qui se veut un pôle d’excellence. D’ailleurs, le chef d’État-major général des armées (Cemga) [le général de corps d’armée Cheikh Guèye, Ndlr] a inscrit la modernisation de l’Enoa au rang des priorités. C’est ainsi qu’un plan Marshall au profit de l’Enoa a été décliné’’, a révélé Boubacar Koїta, tout en assurant que de nouvelles infrastructures vont voir le jour dans un avenir ‘’très proche’’.

Poursuivant son propos, le colonel commandant l’Ecole nationale des officiers d’active a osé espérer que la ‘’vision futuriste du Cemga va transformer l’Enoa en la dotant d’équipements et d’infrastructures ultra modernes dignes de grandes académies militaires’’. Ainsi, a-t-il exhorté tout le personnel de l’établissement à donner le meilleur de soi-même et d’accompagner le commandement dans la matérialisation de cette volonté, afin de permettre à l’Enoa de consolider sa notoriété et son prestige tant au plan africain que mondial. 

 GAUSTIN DIATTA (THIÈS)