Birahime Seck réclame la publication des rapports des corps de contrôle
L’élection du nouveau président de la République a ouvert de nouveaux chantiers et de nouveaux paradigmes sont dessinés. Dans ce cadre, le Forum civil rappelle aux nouvelles autorités leurs engagements sur certains points.
Birahime Seck n’a pas perdu du temps pour rappeler aux nouvelles autorités du Sénégal qu’elles avaient promis certaines réformes majeures sur le plan de la justice. Et ce pour leur rappeler les énormes attentes qui sont portées sur leur élection à la tête de la Nation sénégalaise. ‘’C’est l’occasion pour nous de faire savoir aux nouvelles autorités que les attentes sont fortes. Fort heureusement, lors de sa première sortie, le président Bassirou Diomaye Faye a décliné des priorités, et non des moindres. Et parmi ces priorités, nous avons noté la lutte contre la corruption. Cela veut dire la promotion de la bonne gouvernance’’.
Donc, poursuit le coordonnateur national du Forum civil, ‘’pour nous, il y a un besoin pressant pour le gouvernement prochain de faire l’état des lieux sur la gestion des finances publiques, pour que les Sénégalais aient une idée claire sur la gestion des dépenses de fonctionnement, la gestion des dépenses d’investissement, mais également et surtout la gestion de la dette, le processus de contractualisation de la dette et l’utilisation de la dette au niveau du Sénégal’’.
Monsieur Seck renseigne dans ce sens que cet état des lieux est une exigence de la loi. ‘’C’est le Code de transparence de la gestion publique qui exige aux autorités de faire l’état des lieux dans les trois mois après la prise de fonction. L’autre aspect qui est une attente qui entre en droite ligne avec la priorité de lutte contre la corruption du président, c’est fondamentalement la redevabilité. Nous avons noté qu’au Sénégal, surtout sous le président Macky Sall, la redevabilité a trop souffert. Pas mal de rapports sont entre les mains des corps de contrôle qui refusent de les publier après des enquêtes et des investigations. Donc, il est temps que ces rapports qui étaient sous confinement puissent humer l’air de la redevabilité. Cela concerne les rapports de la Cour des comptes, les rapports de l’Inspection générale d’État, les rapports de l’ARMP et d’autres rapports’’, déclare le coordonnateur.
Il ajoute : ‘’Enfin, ce que nous pouvons dire comme attente concernant la redevabilité et la priorité déclinée par le président Bassirou Diomaye Faye, c’est surtout la mise en œuvre d’instruments de promotion de la gouvernance et de prévention de la corruption qui ont été sécrétés tout récemment. Je fais allusion à l’effectivité de la loi sur la déclaration de patrimoine, de l’effectivité de la loi qui a été adoptée à l’Assemblée nationale pour modifier le Code de procédures pénales qui a institué le Pôle judiciaire financier qui a en son sein le parquet national financier.’’
Dans cette mouvance, indique Birahime Seck, ‘’nous attendons fortement que des moyens financiers, des moyens humains et des moyens matériels soient mis à la disposition de ce Pôle judiciaire financier pour lutter farouchement contre la criminalité économique et financière’’.
Pour lui, la bravoure du peuple sénégalais et sa ténacité ‘’méritent fortement une récompense à travers l’assainissement des finances publiques, à travers la redevabilité, mais également à travers la mise en place de mécanismes de lutte contre la corruption au niveau du Sénégal’’, a assuré M. Seck.
IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)