Dakar et Thiès se taillent la part du lion

Selon une étude de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), en termes de personnels et d'équipements de santé, Dakar et Thiès se taillent la part du lion, avec plus de 48 %, tandis que les régions de Kolda, Sédhiou et Kédougou se placent en dernière position, avec moins de 4 %, en 2020.
Selon un rapport de l’ANSD, le nombre de médecins au niveau national est passé de 1 545 en 2020 à 1 721 en 2021, soit une progression de 11,4 %. Au plan régional, Dakar concentre à elle seule un peu plus de 38 % des ressources humaines en 2020 et 2021. Elle est suivie par la région de Thiès, qui regroupe respectivement 11 % et 10 % des ressources humaines en 2020 et 2021. Les régions de Kolda, Sédhiou et Kédougou se placent en dernière position, avec moins de 4 % en 2020.
Selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour atteindre des taux de couverture convenables pour les interventions essentielles en matière de soins de santé primaires, il faut au moins un médecin pour 10 000 habitants, une sage-femme d’État pour 300 femmes en âge de procréer et un infirmier pour 5 000 habitants.
En termes de couverture, le Sénégal est en dessous des ratios relatifs aux sages-femmes et aux infirmiers. Cependant, la même source renseigne qu'une avancée considérable du ratio a été notée entre 2020 et 2021, avec une sage-femme d’État pour respectivement 1 357 et 1 265 femmes en âge de reproduction (FAR). De même, pour les infirmiers, la couverture a progressé pour s’établir, durant la même période, à un infirmier pour respectivement 5 391 et 5 204 habitants.
Les normes sont respectées pour les médecins, avec un ratio d’un médecin pour 8 924 habitants en 2020 et 8 349 habitants en 2021.
De préoccupantes disparités en termes d’ESP
En outre, en 2020, le Sénégal comptait 2 268 cases de santé, 1 499 postes de santé et 107 centres de santé. Les établissements de santé ayant un statut d’hôpital (établissements publics de santé EPS1, EPS2 et EPS3) étaient au nombre de 41. La situation s’est améliorée en 2021 avec une augmentation de 1 % des cases de santé, 2 % des postes de santé et 3 % des centres de santé par rapport à 2020.
Cependant, il a été noté la disparition de deux établissements de santé de type EPS3.
En 2021, Dakar concentrait à elle seule 83 % des structures de type EPS3, 33 % des structures de type EPS1 et 23 % des centres de santé. Or, en matière de couverture, la norme est d’un poste de santé pour 10 000 habitants, d’un centre de santé pour 50 000 habitants et d’un EPS pour 150 000 habitants. Ceci est loin d’être atteint en 2021, avec un poste de santé pour 11 245 habitants, un centre de santé pour 156 504 habitants et un hôpital pour 430 386 habitants.
Au niveau du privé, le plateau sénégalais était composé, en 2020, de trois hôpitaux, 65 cabinets médicaux, 102 cliniques, 351 cabinets paramédicaux et 187 cabinets dentaires.
Les structures d’hygiène étaient constituées de 14 brigades régionales de l’hygiène, de 2 brigades spéciales d’hygiène à Touba et Tivaouane, de 61 sous-brigades de l’hygiène logées au sein des districts sanitaires et de 12 postes d’hygiène.
Cependant, 17 districts sanitaires ne disposaient pas de sous-brigades d’hygiène.
Dans le domaine de l’action sociale, l’offre était composée de quatre centres nationaux de réinsertion sociale (CNRS), 14 services régionaux de l’action sociale (SRAS), 45 services départementaux de l’action sociale (SDAS) et 49 centres de promotion et de réinsertion sociale (CPRS).
CHEIKH THIAM