Vers la digitalisation des procédures et des services aux usagers
Créée le 18 août 1998, l’Amicale des ingénieurs informaticiens de l’Administration est restée dans la logique des missions qu’elle s’est assignées, notamment aider à la promotion et au développement des technologies de l’information et de la communication (Tic) au Sénégal. Dans ce sens, elle veut adapter sa démarche au contexte actuel. Elle souhaite se lancer dans une procédure de digitalisation des procédures et des services aux usagers.
Les nouvelles autorités politiques ont décidé de placer le numérique au cœur du projet de transformation systémique du Sénégal, avec la ferme volonté d’investir massivement dans le secteur pour en faire un levier de développement économique. Cette nouvelle impulsion devrait s’appuyer sur l’Administration publique, principale pourvoyeuse de services aux citoyens et aux entreprises. C’est dans cette optique que l’Amicale des ingénieurs informaticiens de l’Administration souhaite suivre la cadence.
De ce fait, les ingénieurs informaticiens ont organisé un atelier d’échanges sur le thème ‘’Digitalisation des procédures et des services aux usagers’’. Cette rencontre, qui s’est tenue ce week-end à Saly Portudal, a pour but d’élaborer un document de contribution à la mise en place d’une nouvelle stratégie de transformation digitale des services de l’Administration.
‘’L’idée est de participer à l’effort de guerre pour devenir une force de proposition et aider le gouvernement dans la réflexion, compte tenu de ses démarches dans la digitalisation qui ont commencé depuis des années, et de participer de façon globale à la réflexion qui est d’accompagner le gouvernement dans les politiques publiques, étant donné que nous avons une forte politique de l’État qui est de mettre le numérique au service des usagers’’, a expliqué Diakaria Diallo.
Sur cette lancée, poursuit le président de l’amicale, ‘’la souveraineté numérique est un terme galvaudé, mais je pense que l’État du Sénégal l’a commencé depuis longtemps. C’est pourquoi nous avons aujourd’hui le Datacenter qui est en place. Aujourd’hui, nous avançons dans ce sens en créant des données qui permettront d’héberger les données de l’Administration sénégalaise’’.
Pour sa part, le conseiller technique digital et cybersécurité du ministre chargé de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a salué l’initiative. Idy Thiam a rappelé que dans la vision politique du chef de l’État, à l’axe 4, ‘’il s’agit du numérique comme levier fort du développement économique et social du pays’’.
Dès lors, il invite les citoyens sénégalais informaticiens éparpillés dans la diaspora à rentrer pour accompagner le gouvernement dans cette nouvelle orientation. ‘’Quand on va dans d’autres pays africains, on voit des Sénégalais accélérer et contribuer à la révolution du numérique. Nous pensons qu’il est important que ces Sénégalais rentrent au pays et travaillent avec l’expertise locale pour développer et relever le défi de la connexion universelle, notamment tout ce qui est en rapport avec la qualité et la performance’’.
Pour lui, en effet, ‘’les enjeux, c’est aussi d’adresser la gouvernance numérique à travers un référentiel qui existe et avec les acteurs pour voir comment l’améliorer. Il y a plusieurs axes sur lesquels nous travaillons et, bien sûr, l'écosystème startup est très important pour nous. Le président de la République les a rencontrés à Silicon Valley et le ministre aura le temps de revenir sur cela dans le cadre de l’élaboration de cette nouvelle stratégie. Mais les défis sont immenses pour la révolution du numérique’’.
IDRISSA AMINATA NIANG (Mbour)