SYTJUST-UNTJ

L'entente SYTJUST-UNTJ a décidé de poursuivre sa grève, les 21, 22 et 23 juillet 2025. Elle continue d’exiger l'alignement des greffiers à la hiérarchie A2. Selon elle, une justice moderne commence par des statuts dignes pour ceux qui la font vivre au quotidien. Elle réclame la constitution initiale du corps des assistants des greffes (AGP) avec le reclassement des fonctionnaires et agents non fonctionnaires des hiérarchies B et C, ayant au moins cinq ans d'ancienneté dans le ministère de la Justice, car, selon les grévistes, l'expérience et le mérite doivent être valorisés, pas méprisés. L'entente SYTJUST-UNTJ demande enfin la satisfaction immédiate de l'ensemble des revendications déjà soumises dans leurs précédents préavis de grève.
Face à l'ampleur de la crise, il est impératif, selon elle, que le gouvernement engage des négociations de haut niveau avec les syndicats de la justice, en y associant le Premier ministre, le ministre des Finances et du Budget, le ministre de la Fonction publique, le ministre de la Justice. Ces négociations, dit-on, doivent être décisionnelles et définitives. Elles doivent aboutir à un protocole d'accord clair, avec un échéancier précis, des engagements fermes, des délais courts. "La politique du pourrissement a montré ses limites objectives. Elle ne fait que prolonger la crise et renforcer la mobilisation des travailleurs de la justice qui exigent respect, reconnaissance et considération. Enfin, l'entente SYTJUST-UNTJ réitère sa récusation de Monsieur le Président du Haut conseil du dialogue, pour soupçons légitimes de partialité et de manque de neutralité".
En effet, elle dit avoir suivi avec une attention particulière l'intervention de Mamadou Lamine Dianté, président du Haut conseil du dialogue social, diffusée ce vendredi 18 juillet 2025 sur une chaîne de télévision de la place. Selon les syndicalistes, l'objectif unique et manifeste de cette sortie était d'obtenir la suspension du mouvement de grève des travailleurs de la justice. Ils lui reprochent de persister dans une posture partisane. ‘’Il donne publiquement l'impression de vouloir instrumentaliser cette grève pour en faire un levier dans sa propre trajectoire politique. De tels agissements constituent des motifs sérieux et légitimes de suspicion d'impartialité et de défaut de neutralité. Dans ces conditions, sa récusation devient non seulement légitime, mais nécessaire. En conséquence, l'entente SYTJUST-UNTJ ne reconnaît plus Mamadou Lamine Dianté comme médiateur dans le cadre de la crise actuelle. Elle invite le gouvernement à en prendre acte formellement".