Tricherie au Bfem

Après la diffusion d’informations sur les réseaux sociaux sur des candidats au Brevet de fin d'études moyennes (Bfem) en possession de corrigés d’épreuves, le ministère de l’Éducation nationale a publié un communiqué hier. Le département dirigé par Moustapha Guirassy a apporté des précisions sur ces incidents, tout en appelant à la prudence dans le traitement de l’information.
Selon les autorités éducatives, 26 cas de tricherie ont été recensés cette année : 18 dans la région de Louga et six à Mbour. Les élèves incriminés ont été surpris avec des corrigés manuscrits, et non les corrigés officiels, qui, eux, sont estampillés du cachet de la Direction des Examens et Concours (Dexco).
Le ministère souligne qu’un nouveau dispositif de sécurisation des examens a été mis en place depuis la session 2024. Celui-ci prévoit que les corrigés officiels soient transmis par voie électronique, progressivement, aux inspecteurs d’académie, uniquement après la fin de chaque épreuve. Ce mécanisme vise à éviter toute fuite en amont, tout en garantissant l'intégrité du processus.
Ainsi, les documents interceptés dans les mains des candidats n’émanent pas du circuit officiel. Les 26 cas, soit 0,012 % des 188 151 candidats ayant effectivement composé cette année, sont donc qualifiés par le ministère d’« incidents isolés ». Le communiqué précise que ces cas ont été immédiatement pris en charge par les présidents de jury, en lien avec les Inspecteurs de l’éducation et de la formation (IEF) et les Inspecteurs d’académie (IA), conformément à la réglementation en vigueur.
Le ministère tient à rassurer l’opinion : ces incidents n’ont eu aucun impact sur le bon déroulement de l’examen à l’échelle nationale. Tout en condamnant les actes de tricherie, le ministère de l’Éducation appelle à éviter la désinformation, qui pourrait nuire à la crédibilité des efforts engagés pour renforcer la transparence dans la gestion des examens.
‘’Ces cas isolés ne compromettent pas le système d’évaluation, mais nous interpellent sur l’effort d’éducation aux valeurs, qui doit être l’affaire de tous’’, indique le communiqué. Le ministère a enfin réaffirmé sa volonté de faire toute la lumière sur les faits rapportés, promettant de communiquer à nouveau, en temps utile et par les canaux officiels.