''Il y a des parties de l'entretien que j'ai censurées parce qu'il s'agit de propos graves''
Entendu le samedi dernier, de 11H à 14H dans les bureaux de la Division des Investigations Criminelles (DIC), le journaliste Alassane Samba Diop est revenu sur l’interview que lui a accordée Omar Khamaha , le numéro 2 du mouvement islamiste d'Al Ansardine et qui lui a valu une convocation.
Joint au téléphone par le reporter d'Enquête, le journaliste par ailleurs directeur de la RFM s'est expliqué sur cette interview du numéro 2 du mouvement islamiste d'Al Ansardine.
''Je pense avoir fait mon travail de journaliste'' avant de poursuivre sur la même lancée: ''on entend les membres d'Ansar Dine sur toutes les ondes des radios étrangères. On les lit sur tous les sites. Je me suis dit que je ne peux pas me contenter des informations balancées par les médias occidentaux qui diffusent ce qui les arrange si j'ai la possibilité de les interviewer ''.
Loin de s'offusquer de cette convocation à la Dic, le journaliste l'a pris comme une chose normale. Sur les propos tenus par le leader rebelle, il affirme en avoir censurés quelques uns. ''Ni le président de la République ni les policiers ne sont plus patriotiques que moi. Il y a des parties de l'entretien que j'ai censurées parce qu'il s'agit de propos graves'', a t-il ajouté.
Le journaliste avait dans l'édition d'information du vendredi soir de la radio RFM donné la parole à Omar Khamaha dont le mouvement administre de facto le Nord Mali depuis plusieurs mois et qui avait proféré des menaces terroristes contre les pays de l'espace Cedeao. Cette organisation prévoit d'envoyer une force de trois mille hommes pour soutenir le Gouvernement malien afin qu'il rétablisse son autorité sur cette partie du pays.
Marie Lucie BOMBOLONG