Publié le 31 Oct 2025 - 10:30

Déficit sang

 

Le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) vise à obtenir 150 000 poches de sang en vue de s’aligner à la norme de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui est de 180 000 poches par an, a déclaré jeudi à Dakar son directeur général, le Dr Daouda Seck. « Le CNTS a pour objectif d’atteindre en 2026 un total de 150 000 poches de sang. Le ratio de l’OMS est de 180 000 poches par an. Le Sénégal doit combler 40 000 voire 50 000 poches par an, soit un gap de 25 % à combler », a déclaré le Dr Seck.

Il prenait part à la journée de don de sang organisée par la présidence de la République. Présidée par Mary Teuw Niane, directeur de cabinet du président de la République, la rencontre a réuni plusieurs autres officiels et des acteurs de la santé. « 136 347 poches de sang ont été collectées en 2024, soit plus de 4 % par rapport à 2023. Deux cents poches sont distribuées par jour, alors que le besoin est évalué à 300 poches au quotidien », a révélé le directeur général du Centre national de transfusion sanguine.

Face à cette situation, le CNTS compte dérouler une stratégie de campagne pour récolter le maximum de poches de sang. La structure vise à augmenter de 10 % la participation féminine aux activités de don de sang. Le CNTS compte aussi collaborer avec le ministère de l’Éducation nationale et celui des Forces armées, avec une perspective de procéder à la digitalisation du circuit du donneur de sang. La construction de nouveaux locaux du CNTS avec toutes les commodités, ainsi que la mise sur pied d’un centre de biothérapie, sont aussi dans la ligne de mire de l’institution.

...« Le sang est utilisé pour la réduction de la mortalité maternelle et infanto-juvénile, les accidents de la circulation, l’oncologie, les patients sous dialyse et les maladies génétiques », a rappelé Daouda Seck. Dans ce contexte d’épidémie de la fièvre de la vallée du Rift, le Dr Daouda Seck a relevé « les cas d’hémorragies qui affectent les malades ayant besoin de sang afin d’éviter les décès liés aux complications ».

« Donner de son sang, c’est donner une part de soi. C’est tendre la main à un inconnu. C’est également offrir l’espérance à une mère en détresse, un enfant malade, un frère accidenté et un compatriote en danger », a souligné pour sa part Mary Teuw Niane. « Le don de sang est un acte de vie, un acte de foi en l’humanité, un acte d’amour silencieux mais infini. Le sang, c’est le souffle même de la vie. Et nul ne peut le fabriquer. Nul ne peut le remplacer. Il ne peut venir que du cœur d’un être humain », a poursuivi le directeur de cabinet du président de la République.

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