‘’Je ne peux pas afficher un fichier que je n’ai pas’’
En marge de la 4e édition de la fête de l’excellence organisée par la mairie de Linguère, pour primer les 87 meilleurs potaches de l’école élémentaire et honorer les retraités de la commune, Aly Ngouille Ndiaye a répondu à l’opposition sénégalaise dont les experts ont tout bonnement boudé la salle de la Direction de l’autonomisation du fichier, au motif que le fichier présenté n’est pas le bon.
Aly Ngouille Ndiaye n’a pas mis de gants pour répondre à l’opposition sénégalaise qui soupçonne des micmacs dans le fichier électoral sénégalais. Depuis Linguère où il se trouvait ce week-end, il a balayé d’un revers de main les accusations selon lesquelles il y aurait plusieurs fichiers électoraux. Le ministre de l’Intérieur demande à ses détracteurs d’apporter la preuve de leurs accusations. ‘’Ceux qui disent qu’il existe trois fichiers, s’ils sont aussi certains de ce qu’ils avancent, rien ne les empêche de les afficher ou de les rendre public. Moi, je ne peux pas afficher un fichier que je n’ai pas. C’est aussi simple que cela. Comme çà, il n’y aurait pas de débat’’, fulmine-t-il.
Le ministre de réitérer ses gages de transparence, dans le processus électoral en perspective de février 2019. ‘’Dans notre démarche, nous avons d’abord privilégié la transparence. Lorsqu’une partie de l’opposition a demandé à accéder au fichier, nous avons tout simplement mis en place une plateforme pour permettre à ces gens de pouvoir exercer un contrôle, s’ils le veulent, conformément à des dispositions réglementaires que l’opposition a citées. Mais également, qui ne doivent pas être en porte-à-faux avec la protection des données personnelles’’, ajoute le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.
Aly Ngouille Ndiaye soutient que le fichier ne comporte que ce qu’il y avait déjà en 2017, lors des dernières élections législatives, en plus des modifications intervenues en mars et en avril derniers. ‘’Le fichier électoral a évolué, parce qu’en 2017, on avait un fichier qui a été remis à tous les partis, y compris l’opposition, sur format papier et électronique. A ce fichier de 2017, on n’a ajouté que ceux qui ont fait l’objet de nouveau mouvement, ceux qui ont eu, entre temps, la majorité et se sont inscrits, ceux qui avaient un statut différent de celui qu’ils ont actuellement (par exemple un militaire qui a quitté l’armée et qui veut venir dans le fichier civil), ceux qui ont décidé de changer de bureau de vote et enfin ceux qui sont décédés et qui ont été enlevés. C’est ça le nouveau fichier’’, soutient-il. Non sans rappeler que l’Union européenne, à travers un audit fait par des experts internationaux reconnus, a jugé la fiabilité du fichier à 98%.
MAMADOU NDIAYE (LINGUERE)