Publié le 20 Dec 2020 - 03:18
AMINATA MBENGUE NDIAYE (PRÉSIDENTE DU HCCT)

“Toutes les collectivités locales ont rencontré des difficultés... ’’

 

Le Haut conseil des collectivités territoriales a clôturé, hier, sa session ordinaire de l’année 2020. Une occasion pour la présidente de l’institution, Aminata Mbengue Ndiaye, de revenir sur les effets néfastes de la pandémie sur les collectivités territoriales, ainsi que les différents thèmes abordés durant cette session.  

 

Les collectivités territoriales continuent de faire face aux déficits de ressources financières. La présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) a, en effet, profité de la clôture de la troisième session ordinaire de son institution, pour évoquer cet aspect. D’après Aminata Mbengue Ndiaye, cette présente session a démontré que la gouvernance des territoires demande des moyens importants que parfois l’Etat ne peut pas mettre à la disposition des projets formulés.

Le successeur d’Ousmane Tanor Dieng reconnait cependant que beaucoup d’efforts ont été faits, avec notamment des projets formulés pour des villes et qui sont en ce moment en cours d’exécution.

Seulement, dit Mme Mbengue Ndiaye, la pandémie du coronavirus a aggravé les choses. ‘’Toutes les collectivités locales ont rencontré des difficultés. Elles n’ont pas pu recevoir leurs taxes et tous les moyens dont elles devaient bénéficier pour pouvoir mener la politique à l’endroit de leurs populations respectives’’, fait savoir la responsable socialiste.  

Une situation qui a d’ailleurs motivé le Haut conseil des collectivités territoriales à se pencher, durant sa deuxième session, sur la question de la fiscalité et du financement des collectivités territoriales. Ainsi, renseigne-t-elle à l’issue des travaux de la deuxième session, ‘’un rapport d’étude sur le financement et la fiscalité des collectivités territoriales avait été élaboré à l’épreuve de la Covid-19, de même qu’une résolution sur l’annulation de la dette africaine ainsi qu’une motion de soutien au gouvernement sur la gestion de la Covid-19 et également sur les mesures post-Covid’’.

Aminata Mbengue Ndiaye estime, en outre, que la pandémie a mis en évidence le constat que l’avenir se trouve dans les territoires et qu’il est impératif de les développer. Dans toutes les grandes métropoles mondiales, dit-elle, la Covid a mis à nu les failles d’une urbanisation non contrôlée ou d’une décentralisation balbutiante. Ce qui, à ses yeux, démontre de la pertinence et la portée de toutes les études qui ont marqué les trois sessions de l’année 2020 qui ont des objectifs de revaloriser les collectivités territoriales et de leur donner la place qui leur revient dans le processus de développement.    

3 thématiques, 11 avis et 170 recommandations 

Pour cette session ordinaire de 2020 du Haut conseil des collectivités territoriales, trois thématiques majeures et onze avis ont été étudiés. Ce qui a ainsi abouti à plus de 170 recommandations stratégiques et opérationnelles. La première session a eu comme thème général : ‘’L’équité territoriale’’. Elle a été déclinée en trois sous-thèmes que sont : ‘’Le statut de la commune-pôle urbain de Diamniadio et des villes capitales de région’’ ; ‘’Le statut du chef de village et du délégué de quartier’’ ; ‘’La solidarité et le dialogue des territoires : intercommunalité, transcommunalité et pôle territoires’’.  

La deuxième session a également porté sur quatre avis : ‘’La réforme et la rationalisation de la fiscalité locale’’ ; ‘’Le renforcement et la rationalisation des transferts financiers de l’Etat aux collectivités territoriales’’ ; ‘’L’amélioration de la gouvernance de la fiscalité locale et la budgétisation sensible au genre’’. 

Quant à la troisième session, elle a consacré sa réflexion à la coopération décentralisée comme source de renforcement technique et de financement des projets de développement des collectivités territoriales.  

La présidente du HCCT a, par ailleurs, fait savoir que son institution a adressé une motion de félicitation et d’encouragement au chef de l’Etat par rapport à l’émigration irrégulière.  ‘Nous avons vu pendant cette session également qu’’il y a eu de graves problèmes par rapport à la migration irrégulière. C’est la raison pour laquelle nous avons convié ici l’ambassadeur de l’Union européenne, les ONG aussi qui travaillent avec l’UE qui sont originaires de ces pays et qui ont eu à venir nous parler des projets qu’ils ont et des coopérations qu’ils sont en train de développer avec les ONG de notre pays, mais également avec certaines villes dans ce cadre’’, a-t-elle indiqué.  

HABIBATOU TRAORE     

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