Plus de 11 milliards investis pour plus de 1000 emplois créés
Le Projet d’appui aux initiatives de solidarité pour le développement (PAISD) aurait permis de mobiliser plus de 11 milliards de F Cfa dans la création d’infrastructures et d’entreprises. En 5 ans, l'initiative franco-sénégalaise aurait généré plus de 1000 emplois.
A l'heure du bilan au terme de 5 ans d’exécution au Sénégal, le programme d’appui aux initiatives de solidarité pour le développement (PAISD), une coopération du Sénégal, de la France et des migrants sénégalais établis en Hexagone, affiche des résultats encourageants. Ce dispositif bilatéral de la coopération franco-sénégalaise vise à mobiliser des ressortissants sénégalais au profit du développement économique et social de leur pays, de leur région ou de leur communauté d’origine.
Pour le lancement du programme, en 2009, la France a accordé un financement d’environ 6 milliards de F Cfa (9 millions euros), alors que le Sénégal a apporté 488 millions F Cfa et les migrants plus de 5 milliards F Cfa. Soit un total de plus de 11 milliards F Cfa d’investissements. C'est du moins ce qu'a fait savoir le comité de pilotage du programme et les différents acteurs qui le composent, réunis hier pour une évaluation des résultats de cette phase du PAISD. Au total, informe le coordonnateur de ce programme, Pape Birama Thiam, en 5 ans, ''le PAISD a permis de créer 262 entreprises avec une moyenne de 75 entreprises par an, ce qui a permis de générer 1000 emplois dont 700 emplois directs''. D'après lui, 351 associations de ressortissants sénégalais établis en France et 25 000 ressortissants à titre individuel ou collectif ont été identifiées par le programme, permettant de financer d’importants projets en matière d’éducation, de santé, d’hydro agricole, d’hydraulique. Grâce au projet, 37 infrastructures scolaires (collèges et lycées) ont été créées, 25 dans le domaine de la santé, autant dans le domaine de l’accès à l’eau potable, a-t-il détaillé. Trois barrages hydro-agricoles, 1 centre de formation professionnelle et un centre d’état-civil et 6 centres d’accès aux technologies de l’information et de la communication ont été aussi construits dans le cadre de ce projet, à en croire M. Thiam.
Ces infrastructures sont notamment développées dans les régions de Matam, Tambacounda, Ziguinchor, Kédougou, Louga, Saint-Louis et Diourbel. ‘’Dans la région de Matam, avant le PAISD, il y avait un seul lycée, aujourd’hui, avec le PAISD, nous avons 7 lycées et au total on a financé 233 salles de classes. Ce qui nous permet de développer cette cohérence de vouloir passer même à une université dans cette région’’, a expliqué le coordonnateur du programme.
''Continuité''
Encouragé par ces résultats, la France a exprimé déjà sa disponibilité pour la poursuite du projet. ‘’Ce programme sera renouvelé et nous avons déjà 2 millions d’euros (un peu de 1 milliard 311 millions F Cfa). Au fur et à mesure des besoins, il y aura un renouvellement de ce financement. Une avance substantielle de deux millions d’euros, qui est complétée par le Sénégal et par les migrants, permet d’assurer une parfaite continuité du projet'', a déclaré l’ambassadeur de la France au Sénégal, Nicolas Normand. D'après lui, ‘’ce projet est un succès et est susceptible d’attirer d’autres bailleurs de fonds (…) Le programme sera poursuivi par le gouvernement français et en même temps, nous avons essayé d’élargir les financements et d'interroger d’autres partenaires comme l’Union européenne, la Banque africaine de développement. Parce que ce projet est pilote, expérimental et aucun pays du nord n’a jamais fait quelque chose d’équivalent avec un pays du sud’’.
Du côté du gouvernement sénégalais, le secrétaire général adjoint à la présidence de la République, Oumar Samba Ba, promet que tous les moyens nécessaires seront mis à contribution pour accompagner davantage ce programme et l’élargir à d’autres régions du pays.