Le traitement princier des présidents de commission et de groupe
Après l’installation de son Bureau, l’Assemblée nationale devra, lors de sa prochaine rencontre, procéder à la mise en place des commissions parlementaires. Des structures très convoitées du fait du traitement salarial et autres avantages dont bénéficie son président. A en croire Tafsir Thioye, député libéral de l’ancienne législature, un président de commission dispose d’un salaire de 1,6 million francs Cfa, d’une dotation de 1000 litres de carburant par mois, d’une ligne téléphonique avec 250 000 francs de crédit mensuel. A cela, s’ajoutent les deux véhicules de fonction qui lui sont affectés.
Le président est assisté, dans son travail, par deux vice-présidents et par un rapporteur général. Ces derniers bénéficient eux aussi d’avantages puisés du budget de fonctionnement d’un million de francs chaque mois. Cette mesure a été prise d’ailleurs sous Macky Sall, alors président de l’Assemblée nationale (voir EnQuête, édition du lundi dernier). Cet argent est reparti, d’après Tafsir Thioye, comme suit : 200 000 francs au 1e vice-président, 150 000 au 2e vice-président et 100 000 francs au Rapporteur général. Quid des 550 000 francs restants ? ''C’était pour payer des papiers, de l’eau minérale lorsqu’on avait des réunions'', indique l’ancien président du Réseau des jeunes parlementaires. Les présidents de groupe parlementaire, quant à eux, sont beaucoup mieux traités. Il sont en effet alignés sur le traitement de vice-présidents du Parlement. En plus d'un salaire de 2 millions mensuel, ils ont deux véhicules de fonction avec 1000 litres de carburant et 250 000 f en ligne téléphonique. Ils ont un bureau avec un secrétaire mis à leur disposition. Ce n'est pas tout. L’Assemblée nationale leur alloue mensuellement 3 millions francs Cfa comme ''budget de fonctionnement'' du groupe parlementaire qu'ils dirigent.
D. GBAYA
PRÉCISION
A la suite de notre article de mardi dernier, d’hier, intitulé ''Moustapha Diakhaté accusé de putsch'', ce dernier a saisi EnQuête pour faire quelques précisions. M. Diakhaté, qui dirige le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), déclare qu’il n’a rien à voir avec le choix des membres du Bureau et qu’il ne saurait donc être auteur de ce ''putsch''. Selon lui, chaque allié avait son ''quota'' dans le Bureau et qu’il n’a fait qu’office de ''secrétaire'' lors de leur huis clos. Dont acte. |