Publié le 4 Jan 2025 - 22:38
AVANT-PROJET DE LOI PORTANT CODE DE LA PUBLICITÉ

L'autre chantier d’Aliou Sall

 

Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, a présidé ce vendredi un atelier d’échange sur l’avant-projet de loi portant Code de la publicité. Outre les acteurs du secteur des médias, l'association des régies publicitaires était également présente à cette cérémonie.

 

Après le processus en cours sur la régulation du secteur des médias, le ministre de la Communication s'attaque à un autre chantier connexe. Aliou Sall souhaite mettre en place un domaine publicitaire 2.0 profitable aux acteurs tout en garantissant les intérêts des consommateurs. “L’impératif de diligenter l’adoption d’une nouvelle loi sur la publicité repose sur un état des lieux, le défaut de réglementation récente et de transparence dans le secteur de la publicité, les pratiques prohibées et l’opacité du marché de la publicité. En outre, force est de reconnaître que la loi de 1983 sur la publicité, avec ses 17 articles, est devenue obsolète. La nouvelle loi sur la publicité devrait être soumise à l’Assemblée nationale au courant du 1er trimestre de 2025”, a introduit Aliou Sall.

L'ancien député de la diaspora annonce ensuite la couleur : l'ambition de ce projet est de ratisser le plus large possible. “Le présent projet en gestation comptera au total 178 articles. De nombreuses innovations sont à venir. Ainsi, l'évolution du secteur de la publicité, la diversité des supports, l'identification des organisations des acteurs, ainsi que les intérêts et protections des acteurs, aucune partie ne sera lésée.”

Mais cette réforme souhaitée par la tutelle est avant tout une réponse à un besoin d'adaptation à l'ère du numérique. Aliou Sall s'explique : “Aujourd'hui, on sait que 90 % des résidus publicitaires se font à travers les plateformes e-commerce. Donc, l'innovation majeure, c'est l'implication du secteur numérique de manière générale, qui va permettre la récupération de cette manne financière à travers tous les contenus absorbés par les Sénégalais pour qu’ils puissent en bénéficier. Aujourd'hui, il y a cette absence de législation qui fait qu'on ne peut même pas réclamer nos droits.”

M. Sall a ajouté en soutenant que “deux tiers de la manne financière générée par la publicité dans le monde sont captés par les multinationales des technologies de l’information et de la communication.”

Toutefois, selon le ministre de la Communication, pour une formalisation du secteur de la publicité, une base de données claire sur les acteurs est plus que nécessaire. “Il nous faut identifier l’ensemble des régies publicitaires ainsi que les agences de conseils et autres acteurs qui opèrent au Sénégal, en veillant à ce qu’ils se conforment aux dispositions légales.” À l'en croire, c'est uniquement de cette façon qu’il serait possible de “protéger les acteurs du secteur avec plus de transparence pour l’uniformisation des procédures et de leur taxation par l’administration centrale et celle des collectivités territoriales, mais aussi de protéger les consommateurs.”

Les principaux acteurs du secteur présents à cet atelier apprécient bien évidemment cette décision du ministre. “Cette initiative ne pouvait mieux tomber. La loi de 1983 ne dispose pas de décret d'application et celle de 1964 est désuète. En outre, si le projet va au bout, cela pourrait constituer une bouffée d'oxygène pour nous,” soutient le président de l'association des régies publicitaires, Abdoulaye Thiam. Ce dernier illustre son propos en déclarant : “Durant les dix dernières années, nous avons subi de nombreux dommages par le saccage de nos panneaux publicitaires. Cela a poussé beaucoup d'investisseurs du secteur à mettre la clé sous la porte. Ce que nous souhaitons, c'est juste une sécurité d'implantation, et cette dernière ne pourrait voir le jour qu'avec une loi qui organise le secteur.”

Après avoir applaudi ce projet de la tutelle, ces agents de la publicité ont soumis quelques sollicitations auprès de celle-ci. “Cette rencontre est aussi pour nous une occasion de soumettre quelques doléances à la tutelle. Nous pensons qu'à l'instar de tous les acteurs et de toutes les composantes de la presse, nous méritons de disposer d'un local à La Maison de la presse Babacar Touré. Cela nous permettrait d'être dans un même bloc, en contact permanent avec nos principaux collaborateurs. Deuxièmement, une part devrait aussi revenir au secteur de la publicité dans le fonds d'aide à la presse. Nous osons espérer que la tutelle va s'atteler à la correction de ces deux anomalies”.

MAMADOU DIOP

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