Dialo Diop et Cie déterrent la hache de guerre
Se réclamant comme étant le Secrétaire général ‘’légitime’’ du Rassemblement national démocratique (Rnd), Dialo Diop demande à Madior Diouf la restitution immédiate du récépissé du parti.
La bataille de légitimité entre les deux blocs du Rassemblement national démocratique (RND) n’a pas encore connu son épilogue. Alors que tout le monde pensait que l’affaire était vidée, Dialo Diop déterre la hache de guerre. Le challenger de Madior Diouf a profité du quatrième congrès de son parti ou plutôt de la fraction qu’il dirige pour exiger à ce dernier la restitution du récépissé du RND. ‘’Le Congrès se félicite tout d’abord de la victoire enregistrée dans la bataille de légitimité contre l’usurpateur du récépissé de déclaration du parti, arraché de haute lutte sous la direction du Secrétaire général fondateur, Cheikh Anta Diop, et exige donc sa restitution immédiate à ses détenteurs légaux’’, a-t-il déclaré dans la résolution finale de la session statutaire dudit congrès parvenue hier à EnQuête.
Dans la note, Dialo Diop exhorte ainsi l’ensemble des dirigeants et militants du RND à redoubler d’ardeur pour relever le double défi interne et externe d’un tournant historique crucial à savoir la redynamisation, la réorganisation et l’expansion du parti. Il appelle à la réunification des parties prenantes des Assises nationales (AN) qui honorent leur signature de la Charte de gouvernance démocratique et valident, pour l’essentiel, les propositions de l’avant-projet de Constitution de la CNRI, comme base programmatique de la troisième alternance à venir.
Par ailleurs, il salue chaleureusement la naissance de la coalition Samm li nu bokk/Alternative solidaire (SLB/AS). Selon lui, cette plate-forme regroupe d’ores et déjà plus d’une demi-douzaine de partis politiques et escompte l’arrivée de diverses associations de la société civile et de plusieurs personnalités patriotes indépendantes. ‘’Notre coalition politique entend présenter une liste commune dont le contrat de législature sera fondé sur l’application des recommandations de la Charte issue des AN pour demander à nos concitoyens de lui accorder la majorité parlementaire lors du scrutin du 2 juillet 2017.
Elle compte également proposer une candidature commune de rupture à la prochaine élection présidentielle de 2019’’, a-t-il déclaré. Soulignant ainsi qu’‘’une accession pacifique et démocratique au pouvoir législatif est en effet une condition sine qua non du succès de toute alternative véritable ; de même que le retour à une vraie dynamique unitaire africaine est un préalable à la mise en œuvre sérieuse de tout projet autonome et souverain, quel que soit le domaine’’.
ASSANE MBAYE