Pour qui et comment ?
Dans le but de favoriser l’interruption de la transmission intergénérationnelle de la pauvreté, le gouvernement a instauré une bourse de sécurité familiale de 100 000 F Cfa à 50 000 familles parmi les plus défavorisées pour la phase pilote en 2013.
C’est ce qu’a indiqué hier Ahmadou Mansour Faye, ministre et délégué général à la Protection sociale et à la solidarité nationale en présence des partenaires techniques et financiers. Selon lui, une phase de généralisation est prévue en 2014 pour un objectif de 250 000 familles bénéficiaires. Pour plus d’efficacité, un ciblage conditionné à des critères de revenus, d’inscriptions et d’assiduité à l’école des enfants seront les conditions d’éligibilité à cette bourse.
Ceci permettra, a-t-il dit, ''de combattre les injustices sociales et les inégalités pour une meilleure répartition'' des richesses nationales. Pour identifier les ménages les plus vulnérables, la délégation générale s’appuiera sur l’enquête sur la pauvreté (ESPS 2011) de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) qui sera approfondie à travers des enquêtes propres. Le processus de décaissement sera trimestriel à raison de 25 000 F Cfa par tranche. Le gouvernement a prévu à cet effet une dotation budgétaire déjà inscrite de 10 milliards F Cfa.
Dans cette politique de protection sociale, un volet Couverture maladie universelle (CMU) sera aussi développé. ''Cela signifie que tous les individus au moment où ils en ont besoin, ont accès à des soins adaptés et à un coût abordable, qu’il s’agisse de la promotion de la santé, de la prévention, du traitement ou de la réadaptation'', a fait savoir M. Faye. Il s’agit, a-t-il poursuivi, ''de faire en sorte que tous les Sénégalais puissent accéder à des soins de santé en cas de besoin sans faire face au risque d’appauvrissement et aussi réduire le renoncement aux soins''.
Des partenaires techniques et financiers, dont la Banque Mondiale, la Coopération Belge, celle Canadienne, l’Usaid, Plan internationale, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) ont soulevé des inquiétudes par rapport aux possibles doublons entre ces programmes et ceux de certains ministères (Santé, Famille, Travail) qui déroulent des activités similaires. En réponse à cette préoccupation des bailleurs, Mansour Faye a expliqué qu’il ne s’agit pas de faire table rase de l’existant ou de réinventer la roue. ''Nous allons travailler en synergie avec ces directions et services. La preuve, ils sont tous représentés dans le conseil d’orientation'', a-t-il rassuré.
PIERRE BIRAME DIOH
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