Alioune Tine invite les acteurs à soutenir les initiatives de paix
Diverses bonnes volontés, dont l'activiste Alioune Tine, ont invité l'ensemble des acteurs et facilitateurs du processus de paix en Casamance à soutenir les initiatives en cours pour clore 30 ans de cycles de violence dans les régions sénégalaises de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda (Sud). Basée à Dakar, l’ONG Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) a appelé ‘’les partis politiques, les mouvements citoyens, les organisations de la société civile, les syndicats, les chefs religieux toutes tendances et toutes obédiences confondues à soutenir de toutes leurs forces tous les acteurs engagés dans le processus de paix en cours’’.
Cité dans un communiqué transmis à l’APS, dimanche soir, le président de la RADDHO, Alioune Tine, a indiqué que ‘’toutes les conditions sont désormais réunies pour aller sans délai à la table des négociations pour une paix durable en Casamance’’. Cette organisation ‘’se félicite de l’attitude responsable du gouvernement sénégalais, de Salif Sadio et Césare Atoute Badiate (deux chefs de la rébellion) pour leur disponibilité à mettre un terme à la tragédie casamançaise’’ et ‘’salue l’implication de Sant’Egidio, qui va constituer une valeur ajoutée pour les négociations de paix en Casamance’’. ‘’Je réponds oui à la négociation. La seule chose en tant que président du Sénégal que je ne peux pas négocier, c’est la partition du Sénégal. Par contre, de tout le reste, nous pouvons discuter : le désenclavement, le développement. Toutes ces questions peuvent trouver des solutions’’, a déclaré Macky Sall, à Paris lors d’une visite officielle. Il répondait sur la volonté de négocier affichée par les chefs de la rébellion du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC).
De son côté, samedi à Paris, l’association SOS Casamance a organisé une concertation citoyenne, sur la problématique : ‘’Diaspora et paix en Casamance’’, indique la structure, dans un communiqué transmis dimanche à l’APS, à Dakar. ‘’Nous soutenons le président de la République dans ses engagements pris devant la nation pour la résolution définitive du conflit pour qu’il puisse faire la paix et non la guerre’’, rapporte le texte citant SOS Casamance. Cette association a également demandé au MFDC ‘’l’arrêt de l’exercice de la violence, des braquages et exactions commis sur les populations civiles’’ et ‘’de respecter la libre circulation des biens et des personnes sur toute l’étendue de la Casamance’’. ‘’[Nous] les invitons (les chefs rebelles) à privilégier le langage du dialogue et la non-violence pour l’intérêt des populations casamançaises, qui ont assez souffert, et à définir une vision programmatique et une direction politique conséquente en vue de faciliter les négociations avec le gouvernement.’’
Aps