Publié le 11 Nov 2020 - 18:50
CELEBRATION DE LA JOURNEE DES FORCES ARMEES

Les promesses de Macky Sall à l’Armée et à la Gendarmerie

 

La célébration de la Journée des forces armées a été l’occasion, pour le chef de l’État, de faire des promesses à la ‘’Grande muette’’ et la grande maréchaussée. 

 

Avec la fête de l’indépendance célébrée sobrement cette année à cause de la pandémie de Covid-19, la Journée des forces armées était, hier, l’occasion pour les hommes en tenue de sortir leurs plus beaux atours. Le chef de l’État a précisé d’ailleurs que cette 17e édition de la cérémonie solennelle de la Journée des forces armées, est un évènement qui commémore la remise, le 10 novembre 1960, du drapeau du premier régiment des tirailleurs sénégalais au premier bataillon d’infanterie, entérinant ainsi la date historique de l’accession à la souveraineté nationale le 20 août 1960.

Lors de cette rencontre, Macky Sall a soutenu que cette édition, dont le thème porte sur ‘’Forces armées et protection des frontières’’, touche à la raison d’être principale du métier de militaire, à savoir la défense du territoire national. Selon lui, la vocation essentielle de l’armée, ce qui fait son honneur et sa fierté, c’est sa mission régalienne de défense de l’intégrité du territoire national et de protection des populations et de leurs biens. S’y ajoute une vocation de veille permanente auprès des institutions de la République, à l’écoute et sous le commandement de l’autorité civile.

Telle est, en effet, l’essence même d’une armée républicaine comme celle du pays dans une démocratie majeure et apaisée.

D’après lui, face aux menaces, à la fois nombreuses et complexes, la notion même de protection des frontières revêt, aujourd’hui, de nouvelles dynamiques. ‘’Il en est ainsi parce que si la frontière reste toujours pertinente au sens classique, c’est-à-dire terrestre, maritime et aérien, elle est devenue plus diffuse et plus difficile à protéger, en raison des nouvelles menaces susceptibles de l’affecter’’, indique-t-il. ‘’Je pense au terrorisme, à la cybercriminalité et autres crimes transfrontaliers, aux périls environnemental et sanitaire, entre autres. C’est donc à la lecture de ces nouveaux défis que doit se comprendre la protection des frontières. Il s’agit non seulement de faire face à un ennemi physique, une tâche déjà difficile, mais également de protéger la nation contre des menaces plus vicieuses et aux impacts multiples. La pandémie de la Covid-19 en est un exemple’’, dit-il.  

Implantation de nouveaux bataillons et unités

Le chef suprême de la nation déclare que si, à ce jour, le pays a réussi à gérer au mieux cette grave pandémie, au point d’être cité en exemple par des sources indépendantes, il le doit, en partie, à l’engagement sans faille des forces de défense et de sécurité. Elles ont contribué à la mise en œuvre de l’état d’urgence, à la surveillance des frontières, à la prise en charge des malades et ont apporté leur concours lors de la distribution des aides d’urgence à la population. Pour lui, c’est dans le même état d’esprit que tout le monde doit rester mobilisé pour mettre fin au trafic illicite du bois qui décime les forêts du Sud.

‘’Je vous y engage. Nous ne pouvons rien céder dans la lutte contre ce fléau qui détruit notre biodiversité et appauvrit nos populations. Je reste déterminé à accompagner la montée en puissance et la modernisation des forces armées. Je tiens particulièrement à la mise en œuvre des différents plans stratégiques. A ce jour, elle a permis un accroissement substantiel des équipements des armées dans toutes leurs composantes et une réadaptation constante du dispositif d’implantation des formations. Il en est ainsi du déploiement des nouvelles unités terrestres dans le cadre du tableau des effectifs et de dotations-horizon 2025, avec la mise sur pied des 32e et 34e bataillons d’infanterie et la création en cours des 33e et 36e bataillons’’, poursuit-il.

S’y ajoute, selon lui, l’implantation de nouveaux bataillons et unités, notamment à Némanding, Goudiry et Louga. Tous ces efforts de maillage du territoire national s’inscrivent dans une stratégie cohérente d’une meilleure prise en compte des menaces émergentes. Les mêmes efforts se poursuivent avec la marine nationale dotée de nouveaux équipements de contrôle des côtes et du trafic maritime transitant dans les eaux sous juridiction nationale. Ce dispositif, selon M. Sall, est complété par la présence de patrouilleurs de haute mer. Il sera consolidé par l’acquisition de nouveaux patrouilleurs, la modernisation et l’implantation en cours de différentes bases et stations navales et fluviales à Saint-Louis, Elinkine, Djiffer, Podor et Matam.  

L’armée de l’air continue également sa montée en puissance, avec l’installation de radars de grande portée à Tambacounda et Linguère, de centres de commandement et de contrôle à la base aérienne de Ouakam et l’acquisition imminente de nouveaux vecteurs aériens qui contribueront au renforcement de nos capacités de surveillance, de recherche et de renseignement.

Quant à la gendarmerie nationale, promet-il, son effectif a doublé ces dix dernières années, avec l’objectif de le porter à 20 000 militaires à l’horizon 2025. Les nouvelles infrastructures prévues, y compris dans le domaine social, permettront d’améliorer le cadre de vie des militaires et de leurs familles. De nouvelles unités seront installées le long de nos zones frontalières et la gendarmerie sera renforcée dans ses missions de sécurité maritime, fluviale et ferroviaire.

‘’Nos efforts devront aussi constamment porter sur l’amélioration des conditions de vie et de travail des personnels, parce que la valeur de l’armée se lit d’abord dans la qualité de ses ressources humaines. Par ailleurs, dans le contexte sous-régional et conformément au programme des frontières de l’Union africaine, j’engage les forces de défense et de sécurité à poursuivre la coopération avec les pays amis et voisins dans le cadre d’activités conjointes de surveillance et de bon voisinage. Dans notre vision d’intégration africaine, les frontières sont aussi des passerelles de collaboration conviviale pour gérer des questions d’intérêt commun’’, renchérit Macky Sall.

Cultiver le viatique du ‘’jom’’ et du ‘’fit’’

Aux nouveaux élèves-officiers, il les a engagés à être fidèles à la nation comme l’ont été leurs illustres parrains que sont le médecin-général Boubacar Wade pour la promotion 2019 de l’Ecole militaire de santé, le colonel Sylvain Ghana Ngom, pour la 39e promotion de l’Ecole nationale des officiers d’active et le lieutenant Patrick Bayandouga pour la 13e promotion de l’Ecole des officiers de la gendarmerie.

‘’Vous retiendrez que si la tenue et les galons font l’apparat du soldat, le bon soldat l’est d’abord dans l’âme. Sa valeur intrinsèque réside dans le mental et le moral qui forgent son courage, son sens du civisme, de la dignité et de l’honneur, partout où le devoir l’appelle. Vous retiendrez que la force d’une armée et des soldats qui la composent, c’est avant tout la discipline, le commandement et l’obéissance. Vous retiendrez, enfin, que le vrai militaire, c’est d’abord celui qui sait obéir, pour mieux apprendre à commander ; et que le militaire incapable d’obéir n’est pas digne de commander’’, leur a-t-il rappelé.

Il les a également exhortés à toujours cultiver le viatique du ‘’jom’’ et du ‘’fit’’ inhérents à la devise tirée des valeurs ancestrales.

A signaler que la rencontre a enregistré la présence de la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), Aminata Mbengue Ndiaye, et celle du président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Idrissa Seck. Ce dernier était à sa première sortie officielle, depuis qu’il a été nommé à ce poste.

THIES

L’hommage du commandement aux blessés de guerre

Au nom du chef de l’État Macky Sall, le colonel commandant la zone militaire n°7, Boubacar Koïta a honoré hier, trois ‘’Jambaar’’ en les remettant la médaille des militaires blessés en opération.

Ils ont eu des parcours différents depuis leur incorporation dans les rangs des armées sénégalaises. Ils ont eu un intérêt commun : servir leur nation au péril de leur vie en ayant en bandoulière, la célèbre devise, ‘’On nous tue ; on ne nous déshonore pas’’. Le sergent Ciré Dème, les caporaux-chef Serigne Gaye et Abdoulaye Mané ont été blessés dans des théâtres d’opération différents. Les deux en Casamance et l’autre en terre bissau-guinéenne. Sous-officier du bataillon de commandos, le sergent Dème, peint comme un militaire ‘’rigoureux et courageux’’ a été blessé à l’œil le 1er février 1999 en Guinée-Bissau lors de l’opération Gabou. Quant au caporal-chef Gaye, tireur d’AML, il a été blessé par les tirs d’obus de l’ennemi dans le Bayotte, dans l’arrondissement de Nyassia, département de Ziguinchor. L’autre commando, Abdoulaye Mané, engagé dans l’armée depuis 1996 a été blessé en 2009 à Diabir, dans l’arrondissement de Sindian, département de Bignona au cours d’un accrochage. Hier, lors de la journée dédiée aux forces armées sénégalaises, ces trois ‘’Jambaar’’ ont reçu la médaille des militaires blessés en opération des mains du colonel commandant la zone militaire n°7 (Thiès). Une manière d’après l’officier qui gère les régions de Thiès et Diourbel, de les honorer et les témoigner leur empathie. 

‘’Nous avons procédé à la décoration des militaires blessés en opération. C’est une sorte de reconnaissance à ces camarades qui, par leur bravoure et leur courage ont été blessés en opération. En signe de reconnaissance, on leur décerne une médaille au nom du président de la République pour saluer leurs efforts. On ne peut les payer. Mais, nous leur disons toute notre gratitude’’, a expliqué le colonel Boubacar Koïta.

L’adjointe au gouverneur de Thiès, chargée des affaires administratives, Ngoné Cissé a également salué le courage des blessés de guerre et magnifié le rôle que jouent les forces armées dans la protection des personnes et de leurs biens. La représentante du chef de l’exécutif régional à cette cérémonie indiqué que tous les citoyens de ce pays ne doivent cesser de dire leur reconnaissance aux forcées armées qui, au péril de leur vie se battent jour et nuit pour leur protéger de toute agression extérieure.

Réputée zone carrefour et de transit, la région de Thiès accueille parfois, des commerçants venant de la Mauritanie, du Mali mais aussi du Maroc. Ces derniers y passent pour gagner Dakar. Même si Thiès est ville garnison, avec l’installation de plusieurs cantonnements militaires dans cette partie du pays, le colonel commandant la zone militaire n°7 appelle davantage à la vigilance de ces hommes pour mettre un terme au règne du grand banditisme.

‘’A nous de défendre l’intégrité du territoire contre les forces extérieures. Nous formons les éléments qui assurent la surveillance des frontières. Thiès a cette particularité. Il faut donc former les éléments, les entraîner pour pouvoir jouer pleinement leur rôle au niveau des frontières. Les forces armées sont davantage prêtes à traquer les grands trafiquants et à lutter contre le grand banditisme et la commercialisation de la drogue’’, a promis l’ancien colonel de l’École nationale des officiers d’active de Thiès (ENOA). Cette année, la journée des forces armées a été célébrée sous le thème : ‘’Forces armées et protection des frontières’’.

GAUSTIN DIATTA (THIES)  

CHEIKH THIAM

 

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