La Cosydep fait le bilan

Dix ans après le lancement du concept ‘’Ubi Tay Jàng Tay’’, la Cosydep mobilise les acteurs, dresse le bilan et définit les recommandations pour rendre le concept effectif dans tous les établissements du Sénégal.
Le concept “Ubi Tay Jang Tay”, initié il y a quelques années pour encourager le démarrage des apprentissages dès le premier jour de la rentrée scolaire, a été au centre d’un webinaire d’évaluation et de recommandations organisé hier par la Cosydep. Plusieurs acteurs : enseignants, directeurs d’écoles, collectivités locales et organisations de la société civile y ont partagé leurs expériences et propositions pour rendre le concept pleinement effectif.
Déjà, il faut noter que tout n’est pas négatif dans la mise en œuvre de ce concept. Certaines écoles et collectivités ont réalisé des efforts très importants ces dernières années. C’est ce qui ressort notamment du témoignage du représentant de la mairie de Khombole.
Monsieur Dione partage les bonnes pratiques qui ont permis d’arriver à ce résultat. “Deux mois avant la rentrée, nous organisons un comité local de développement auquel nous convions tous les acteurs. Un mois avant la rentrée, nous faisons le point sur les différents travaux à mener et une semaine avant, nous procédons au désherbage de toutes les écoles. Voilà ce que nous faisons et cela nous a permis de rendre effectif le concept dans les écoles élémentaires de Khombole”, confie le représentant de la commune.
L’autre bonne pratique de Khombole, c’est le fait de faire en sorte que tous les apprenants puissent disposer de leurs matériels pédagogiques dès le premier jour. “Le jour de la rentrée, chaque élève trouve sur sa table un sac rempli de fournitures scolaires”, a annoncé le représentant de la mairie, qui salue le rôle joué par la Cosydep dans le processus.
Le président du Collectif des directeurs d’école du Sénégal est revenu sur l’importance de la question des fournitures. Selon lui, les élèves se présentent parfois les mains vides, sans sac ni outils de travail. Il préconise l’appui des collectivités territoriales et l’implication des parents pour garantir que chaque apprenant puisse disposer dès le premier jour de tout le matériel nécessaire.
Outre le problème de la disponibilité des fournitures, il a été relevé l’état des écoles après l’hivernage, le chevauchement avec les Navétanes ainsi que les retards dans les orientations au niveau du moyen secondaire.
Pour une prise en charge de ces différents écueils, il a été préconisé une grande alliance des différentes parties prenantes : État, collectivités locales, enseignants, acteurs de la société civile… Les acteurs ont mis l’accent sur la nécessité de sensibiliser les parents et les élèves afin de leur faire prendre pleinement conscience de cet enjeu.
Pour une augmentation du temps d’apprentissage
Le président de la Cosydep a salué la qualité du panel et la participation record des différents acteurs de l’éducation. Il a insisté sur l’importance de la collaboration entre toutes les parties prenantes pour améliorer le temps d’apprentissage des élèves.
Les contributions du terrain ont permis, selon Cheikh Mbow, d’identifier les bonnes pratiques, les défis et les enjeux locaux. Monsieur Mbow a rappelé qu’aucune composante ne peut relever seule ce défi. La planification, estime-t-il, doit commencer dès la fin d’une année scolaire pour préparer efficacement l’ouverture suivante et il est essentiel de considérer non seulement le démarrage, mais aussi le déroulement et la clôture de l’année scolaire pour garantir des résultats durables.
Le président de la Cosydep a mis en avant la nécessité de prendre en compte toutes les problématiques et tous les acteurs, y compris l’hygiène, la santé et les collectivités locales. Il a encouragé les efforts déployés dans la sensibilisation des communautés et des acteurs, en particulier des élèves et de leurs parents.