Ziguinchor veut traduire l’accalmie en paix définitive en Casamance
Traduire l’accalmie en cours en Casamance en une paix durable. C’est la conviction forte exprimée hier, dans la capitale méridionale du pays, par la Plate-forme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC) qui réunit en son sein plusieurs organisations de la société civile.
A l’instar de la Communauté mondiale, Ziguinchor a commémoré hier la journée internationale de la paix. Portée par la Plate-forme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC), cette journée, dont le thème porte sur « les objectifs du développement durable, composantes de la Paix », s’inscrit dans le cadre de la promotion des idéaux de paix en Casamance, mais également dans l’espace sous régional. Il s’agit de voir ensemble comment « décloisonner les interventions en Casamance, comment créer davantage des passerelles pour renforcer la synergie et l’efficacité dans les actions », a expliqué Ibrahima Ka, le président du Congad qui s’exprimait au nom des acteurs de la société civile. Mieux, il s'agit, toujours selon lui, de « réajuster les interventions, compte-tenu des défis et des enjeux, pour aider à lever les nombreux écueils qui jalonnent encore la route devant conduire à des négociations sérieuses entre le Gouvernement et le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC).
Ce rendez-vous, désormais inscrit dans l’agenda des activités de la (PFPC), offre, de l’avis de Ndèye Marie Diédhiou, la coordonnatrice de ladite Plate-forme, l’occasion pour toutes les femmes de Casamance et de la sous-région de communier ensemble et de réaffirmer leurs convictions de promouvoir les idéaux de paix et de justice. Selon elle, c’est ce qui, du reste, explique la présence des délégations en provenance de la Guinée-Bissau, de la Gambie et de la Sierra-Léone. Une présence, à l’en croire, qui vise à impliquer davantage les sociétés civiles de ces pays dans la consolidation des acquis du processus de paix en Casamance. Un processus caractérisé par une accalmie qu’il faut traduire en une paix durable, a soutenu Madame Diédhiou. « Notre objectif n’est pas cette accalmie. Il s’agit d’aller vers une paix définitive en Casamance, à partir d’accords entre les parties belligérantes », a ajouté Madame Innocence Ntap Ndiaye qui prenait part à cette rencontre.
Selon la Présidente du Haut Conseil pour le Dialogue Social, il faut une « unité stratégique », une « alliance objective » des femmes de la région et de l’espace sous régional pour venir à bout des « défis sécuritaires en Afrique de l’Ouest et en Casamance », un thème central qui fera l’objet de partage durant cette commémoration.
HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)