Les populations crient leur ras-le-bol contre les pénuries d’eau récurrente
Confrontés à une pénurie d’eau récurrente depuis cinq mois, les 21 villages qui composent la commune rurale de Pambal ont organisé, hier, un sit-in pour crier leur ras-le-bol.
Située au sud-est du département de Tivaouane, mais aussi à cheval entre les communes rurales de Notto Gouye Diama et de Chérif Lô, la commune rurale de Pambal fait face à une pénurie d’eau récurrente. Depuis cinq mois, le maire de la localité, Cheikh Mbacké Dione, et ses administrés peinent à avoir correctement le liquide précieux. Une situation causée par l’arrêt du forage qui, de manière régulière, tombe en panne.
Face à cette situation pour le moins invivable, les populations de cette localité ont manifesté hier leur courroux. Elles ont, à cet effet, tenu un sit-in pour dénoncer leurs conditions de vie insoutenables pendant tout ce temps. Massivement, les populations de Kiwi, Ndiafougne, Mbaraglou Colobane, Kadane, Ndiakhaté Gomone, Keur Massongo sont sorties pour exiger des solutions idoines face à cette pénurie d’eau récurrente.
Selon leur porte-parole, le seul forage qui alimente la localité et qui est tombé en panne, ne suffit pas pour alimenter 21 villages. ‘’A Pambal, nous avons un seul forage qui alimente pratiquement tous les villages. Ce seul forage est tombé en panne pendant cinq mois. Tous les jours, nous nous débrouillons pour avoir 20 bidons le matin et 20 autres le soir. Nous vivons une situation difficile. Par contre, les populations qui sont sur la grande conduite bénéficient des raccordements de la Sde. Les autres, ne pouvant pas débloquer des millions pour les opérations de la Sde, souffrent de cette pénurie récurrente d’eau. Nous ne pouvons plus continuer à vivre cette situation. Il nous faut réparer ce forage et en créer d’autres pour assurer l’approvisionnement correcte en eau dans cette localité’’, déclare Albert Lamane Tine.
Le chef du village de Mbaraglou Biram, pour qui les populations de Pambal méritent d’être assistées comme les autres citoyens de ce pays, fustige la mauvaise gestion du forage par le comité de gestion en place. A son avis, celui-ci ne peut pas continuer à être bloqué pendant des mois pour des factures dues à la Senelec. ‘’On peut comprendre qu’il y ait une panne, mais les villageois ne peuvent plus continuer à faire les frais de la mauvaise gestion du forage. Cela veut dire que, quelque part aussi, il y a des problèmes de gestion. C’est inadmissible’’, fulmine M. Tine. Qui réclame, par la même occasion, le bitumage de la route Tivaouane - Darou Alpha pour désenclaver la zone.
GAUSTIN DIATTA (THIES)