Diourbel

Le préfet du département de Diourbel (centre), Abdou Khadir Diop, a alerté, lundi, sur la situation préoccupante de l’hôpital régional Heinrich Lübke, confronté à une problématique de gestion des déchets biomédicaux en raison de l’absence d’un incinérateur et d’un banaliseur. ”Nous avons trouvé une situation inquiétante, une problématique réelle de gestion des déchets biomédicaux. L’hôpital produit plusieurs types de déchets, mais ceux qui posent le plus de difficultés sont les déchets biomédicaux”, a déclaré le préfet, lors d’une visite à l’hôpital régional.
Il a précisé que depuis plus de cinq ans, l’établissement ne dispose ni d’incinérateur ni de banaliseur, alors que ces équipements sont essentiels pour le traitement spécifique de ce type de déchets. Le préfet a souligné ”l’urgence d’agir rapidement” dans la gestion des déchets biomédicaux de l’hôpital, rappelant que cette situation constitue « un problème environnemental et sanitaire majeur ». Abdou Khadir Diop a, à cet effet, lancé un appel aux plus hautes autorités, notamment au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, pour trouver une solution durable. Il a également plaidé pour le renforcement du plateau médical de l’hôpital régional en vue d’une meilleure prise en charge des populations.
De son côté, le directeur général de l’hôpital, Bocar Sow, a expliqué que la destruction des déchets biomédicaux ne peut se faire de manière quotidienne faute d’équipements adaptés. ”Depuis cinq ans que je suis à Diourbel, j’ai trouvé le grand incinérateur en panne. Pour le moment, nous utilisons un petit incinérateur mis à notre disposition par la coopération japonaise, mais il est très peu performant”, a-t-il détaillé. Selon lui, cet équipement ne peut détruire que cinq kilogrammes de déchets par heure, avec une consommation moyenne de soixante litres de gasoil sur la même durée. ”Il n’est destiné qu’aux petits objets piquants et tranchants, ce qui ne permet pas de gérer les volumes de déchets produits par l’ensemble des services”, a-t-il ajouté. Le directeur général a toutefois indiqué garder espoir, soulignant que depuis un an, la tutelle travaille à doter l’hôpital régional de Diourbel d’un banaliseur.