L'élan brisé d'une girouette
La condamnation de Sitor Ndour à six mois de prison ferme pour coups et blessures volontaires annonce-t-il le début de la décente aux enfers pour l’ex-directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar ? En fait, cet ancien responsable libéral à Fatick pourrait être rattrapé par sa gestion du Coud.
L’on se rappelle que son successeur Abdoulaye Diouf Sarr a décrié sa gestion marquée par un recrutement massif et fictif et basé sur le népotisme et le clientélisme politique. Sans compter que l’ex-directeur général du Coud a été aussi épinglé par l’Agence de régulation des marchés publics ( ARPM) dans son rapport d’audit de 2010. La Cour des comptes l’a également épinglé dans son rapport 2006-2010.
Responsable du Parti démocratique sénégalais (PDS) à Fatick, il avait, en octobre 2008, tourné le dos à Me Abdoulaye Wade au profit de Macky Sall dont il fut le chef de cabinet lorsque celui-ci était Premier ministre. Secrétaire général de l’Assemblée nationale, lorsque l’actuel Chef d’État a migré vers l’hémicycle, Sitor Ndour a rejoint l’Alliance pour la République (APR) en décembre 2008. Un militantisme qui n’aura duré que le temps d’une rose, puisque reçu par le président de la République Me Abdoulaye Wade à la veille des élections locales de mars 2009, il était retourné au Pds.
Ce retour l'avait propulsé au poste de ministre conseiller, porte-parole du Chef de l’État. Puis, en septembre 2009, il s'était retrouvé à la tête de la direction du COUD, en remplacement de Ibrahima Guèye. Sitor Ndour y est resté jusqu’à la perte du pouvoir par le PDS. ‘’Frustré’’ par la manière dont le Pape du Sopi avait choisi l’équipe devant mener la campagne pour les élections législatives, Sitor Ndour avait, à nouveau, lâché son mentor pour créer son propre parti politique. Energie libérale pour une avancée nationale (ELAN). Un ''Élan'' brisé pour les six prochains mois
Fatou Sy