Le SG de la CNTS locale assigné pour diffamation
Le leader syndical Cnts du Centre des œuvres universitaires de Saint-Louis pourrait répondre devant le tribunal de ses accusations à l'encontre de Birame Ndeck Ndiaye.
L’intersyndicale du Centre des Œuvres Universitaires de Saint-Louis (CROUS) de l’Université Gaston Berger vient de déposer un préavis de grève, pour non respect du protocole d’accords signé le 30 janvier dernier avec la direction, en présence de l’inspecteur régional du travail.
Elle a aussi tiré la sonnette d’alarme sur la situation délétère qui prévaut au niveau du centre social, à cause de deux assignations contre Birima Ndiaye, secrétaire général de la CNTS, pour propos diffamatoires. En effet, ce dernier avait soulevé un marché de gré à gré entre le CROUS et le GIE Keur Tacko, pour la gestion d’un restaurant. Toutes les deux parties ont envoyé des huissiers à Birima Ndiaye.
N'empêche que le second de Mody Guiro confirme ses propos. ''Un groupe de personnes dont je préfère pour l’instant taire les noms sont venues chez moi me proposer de l’argent sur ce marché de plus d’un milliard de nos francs et qui peut leur rapporter comme dividendes la somme de 50 millions », révèle-t-il. Mais, ''c’est mal me connaître et je persiste ici que la direction du CROUS a abusé l’ARMP sur ce marché qui a été cassé par la DCMP, en lui fournissant des contrevérités'', dit-il.
Le syndicaliste indique que ces agissements ne lui font pas peur, car il est déterminé à faire jaillir la vérité. Il en profite pour mettre en garde le directeur. Si jamais il signe le contrat de ce marché, Birima Ndiaye indique que le CROUS sera bloqué, tandis que le gérant du GIE Keur Tacko serait déclaré persona non grata à Sanar.
L’intersyndicale dénonce également le fait que le directeur du CROUS se soit rendu en Europe pour se soigner alors que, disent les syndicalistes, les structures sanitaires de Saint-Louis rejettent le personnel malade, faute de non paiement. «La situation au CROUS est grave et les autorités ont intérêt à rappeler à l’ordre la direction, avant que les choses n’empirent, car nous sommes prêts à aller en prison et y laisser nos vies pour la survie de l’institution et du personnel», martèle Birima Ndiaye.
Son camarade Masseck Ngom se désole de l’absence de dialogue entre le personnel et le directeur du CROUS. Pire, selon lui, les accords du protocole signé n’ont connu aucune avancée. «Les problèmes décriés au temps perdurent toujours et les points de revendication sont non élucidés'', soutient-il.
Rien ne va plus donc entre le directeur du CROUS Birame Ndeck Ndiaye et les syndicalistes...
FARA SYLLA