CSA
La Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (CSA) a un nouveau secrétaire général en la personne d’Elimane Diouf. Ce dernier a été élu lors du 4e Congrès national tenu ce week-end à Dakar. La CSA sollicite la sauvegarde des emplois et prend acte des mesures gouvernementales. C’était en présence de camarades syndicalistes du Mali, du Burkina, de la Mauritanie, du Niger... Pour lui, ce 4e Congrès a lieu dans un contexte marqué par l'avènement de la 4e alternance au Sénégal avec un nouveau régime en place. ‘’La CSA prend acte des engagements formulés par les nouvelles autorités et se réjouit de l'exploitation de gisements de pétrole et de gaz naturel. À terme, des revenus annuels de 700 milliards F CFA sont prévus.
Ce qui basculera le Sénégal à un niveau intéressant. Il s'agira sans doute de ressources substantielles pour le développement endogène de notre pays. D'où la pertinence de la reddition des comptes. Par ailleurs, la CSA constate le coût élevé de la vie, malgré les récentes baisses sur les prix des denrées de consommation courante. De même, des mesures comme la suspension de plusieurs emplois ainsi que la renégociation des contrats font planer des risques graves sur l'emploi, qui ont eu comme résultat direct la précarisation des emplois’’, a renseigné le SG dans le document.
Avant d’ajouter que le Sénégal est aujourd'hui un terrain de lutte acharnée et de concurrence entre les grandes puissances et dans la sous-région. La résurgence des coups d'État militaires (11 cas depuis 2019) incite à l'inquiétude, sans oublier cette crise ouverte à la CEDEAO et la crise latente à l'UEMOA. ‘’Malgré tout, des lueurs d'espoir existent avec notamment l'entrée en vigueur de la Zlecaf, le dynamisme de la jeunesse africaine, source d'une possible capture du dividende démocratique et l'abondance de ressources naturelles. Une situation qui permet de nourrir un véritable afro-optimisme, à en croire le patron de la CSA. Malgré la persistance des inégalités socioéconomiques entre les pays riches et l'Afrique, l'amplification de la poussée migratoire dans des conditions d'illégalité, avec son lot de tragédies, est aussi déplorable. Et c'est dommage que le Sénégal soit aujourd'hui l'épicentre de l'émigration clandestine dans la sous-région’’, a précisé le document.
...La CSA se réjouit de voir les organisations qui la composent passer de 44 à 64, entre 2016 et 2024. En 2017 et 2023, a précisé la même source, des succès probants ont été enregistrés lors des élections de représentativité. Quelques acquis à mettre en exergue : la hausse des salaires, le relèvement de l'âge de la retraite, la baisse des prix des denrées et des relations de partenariat assez renforcées à l'international. Côté perspectives, Elimane Diouf et ses camarades s'engagent à insuffler une nouvelle dynamique pour remédier à l'essoufflement du mouvement syndical.