Le Sénégal a bénéficié d’une enveloppe de 3,74 milliards de FCFA, du Fonds international de développement agricole (FIDA), dans le cadre du programme conjoint Sahel en réponse aux défis covid-19, conflits et changements climatiques.

Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a signé hier, une convention de financement du programme du Fonds international de développement agricole (FIDA) pour résoudre les problèmes liés aux défis dus à la Covid-19, aux conflits et aux changements climatiques. C’était en présence du représentant du FIDA au Sénégal, Benoit Thierry. ‘’Le programme pour lequel nous venons de signer la convention de financement sera mis en œuvre sur une période de trois ans pour la première phase (2021-2023), avec un investissement total s’élevant à environ 3,74 milliards de FCFA, équivalant à 6,5 millions de dollars. La répartition des coûts de base du projet par composante prouve une forte orientation du programme sur l’augmentation de la Productivité et de la Production et l’Intégration Économique’’, explique le ministre de l’Economie.

Selon le document de presse, l’objectif de ce programme est de consolider les moyens d’existence des petits producteurs, en particulier les femmes et les jeunes vivant en zones transfrontalières, par l'adoption de pratiques de production durables et d'approches de cohésion sociale et de transformation du genre. La réalisation de cet objectif sera axée sur trois composantes. Il s’agit de l’augmentation de la productivité et de la production, de l’intégration économique, et du dialogue politique, de la coordination et de la gestion.

‘’Le programme G5 Sahel+Sénégal qui interviendra, pour la première phase, dans les départements de Kanel (Matam), de Podor (Saint- Louis) et de Goudiry (Tambacounda).  Son objectif est de consolider les moyens d’existence des petits producteurs, en particulier les femmes et les jeunes, vivant en zones transfrontalières. Il touchera 11 000 ménages agropastoraux pour environ 110 000 personnes dont 50% de femmes adultes, 30 % de jeunes qui participeront aux différentes initiatives pour accroître leur résilience’’, poursuit Amadou Hott.

D’après le ministre, le programme permettra aussi d’améliorer la sécurité alimentaire et d’augmenter les revenus des ruraux pauvres et créer des emplois pour les jeunes et les femmes. ‘’L’augmentation de la productivité et de la production, l’intégration économique, le dialogue politique et enfin la coordination et la gestion seront les axes à suivre pour la réalisation de ce programme’’, précise-t-il.

Le ministre en charge de la Coopération a également rappelé, lors de cette rencontre, la coopération ‘’très ancienne’’ entre le gouvernement du Sénégal et le FIDA. Un partenariat qui porte sur une vingtaine de projets/programmes touchant 667 643 ménages et cofinancé pour un montant total de 875,43 millions de dollars, soit 473, 830 milliards de francs CFA, dont 172,480 milliards de francs CFA, représentant les contributions du FIDA.

‘’Dans cette même dynamique, je me réjouis du travail important réalisé dans le cadre du nouveau Programme d’options stratégiques pour le pays (COSOP) 2019-2024, d’environ 70 millions de dollars, soit plus de 37 milliards FCFA, validé par le gouvernement en décembre 2018 et approuvé par le Conseil d’Administration du FIDA. Pour cela, le processus emprunté a permis de définir les priorités nationales sur lesquelles le FIDA devra axer ses interventions, les résultats à atteindre, les ressources à mobiliser et les partenariats nécessaires’’, conclut le ministre.

MATAR CISSE (STAGIAIRE)