Publié le 12 May 2025 - 19:05
DAGANA : DÉVELOPPEMENT LOCAL

Le Walo veut exploiter ses potentialités agricoles

 

La commune de Dagana a abrité, samedi dernier, un forum sur les défis et perspectives de développement de ladite collectivité territoriale. Une tribune qui a été mise à profit par les organisateurs de la rencontre pour échanger sur les nombreuses opportunités économiques qu’offre la vallée du fleuve pour développer le Sénégal. Pour l’initiateur du forum, Me Babacar Ndiaye, DG de la SNR, il faut rompre avec les anciennes pratiques et utiliser les réflexions de la base pour sortir le pays du trou.

 

Pour concrétiser un projet de développement local, il faut d'abord des réflexions sérieuses avec les acteurs à la base autour des axes stratégiques pour sa réalisation. Telle est la conviction de Me Babacar Ndiaye, qui participait au premier forum sur les défis et perspectives du développement local de Dagana. Pour le responsable politique du Pastef, le Walo a toutes les potentialités économiques pour porter le développement national, si l'on donne une suite concrète aux pistes de réflexion qui ont été débattues entre experts et acteurs.

‘’Dagana est une zone agro-silvo-pastorale. Les principales sources de développement sont l'agriculture et l'élevage, et un peu la pêche, qui sont les mamelles sur lesquelles la vallée peut s'appuyer pour mettre en œuvre ses politiques de développement. Dagana est une terre agricole : il y a l’eau, le soleil, la terre et une main-d’œuvre jeune qui aime cultiver. La jeunesse occupe aussi une place importante et cet aspect a été largement évoqué au cours de la rencontre. D’ailleurs, le représentant du ministre de la Jeunesse a rappelé qu’au Sénégal, on organise beaucoup de forums, on réfléchit bien, mais souvent, la mise en œuvre ne suit pas. Raison pour laquelle nous allons mettre sur pied des stratégies concrètes pour la mise en œuvre des réflexions de ce forum’’, a déclaré Me Ndiaye.

La reddition des comptes n’est pas un événement particulier

En effet, malgré les opportunités de Dagana, la zone fait toujours face à des défis socioéconomiques importants, avec une pauvreté accrue, des inégalités sociales et une déconnexion entre les ambitions de développement et les réalités locales. C’est pourquoi le DG de la Société nationale de recouvrement (SNR) plaide auprès des nouvelles autorités pour la réouverture de l’usine de tomate de Dagana. ’’La production de la tomate est au premier plan. Il faudrait relancer des infrastructures comme l'usine de tomate de la SNTI. Elle a eu à employer des milliers de chefs de famille qui y ont consacré toute leur vie. Malheureusement, elle fonctionne aujourd’hui à moins de 2 % de sa capacité. Elle ne sert qu'à stocker des produits pour l’usine de Savoigne. Sa capacité d'emploi est presque à zéro et cette situation préoccupe tous les Daganois. Nous invitons les autorités supérieures à voir par quel moyen l’usine va être redynamisée pour permettre aux jeunes d'avoir un emploi. Car sa réouverture peut jouer un rôle significatif dans l'emploi. Raison pour laquelle, en tant que leader politique et fils du terroir, il est de notre devoir de travailler pour que l'usine retrouve son statut d'antan’’, indique Me Babacar Ndiaye.

Profitant de la rencontre, le leader ‘’pastéfien’’ a souligné la politique de reddition des comptes entamée par le gouvernement et brocardé ceux qui l’assimilent à un règlement de comptes. ‘’C'est une affaire de justice. Le procureur de la République, le procureur financier, le procureur général, ce sont des acteurs qui se prononcent sur ce terrain. Dans un État de droit, personne n'est au-dessus de la loi, y compris le président de la République et le Premier ministre, y compris moi et tout le monde. Si l'on veut que le Sénégal marche à l'instar des autres pays qui constituent des références, il faut qu'on accepte de se soumettre à la loi. La loi organise nos missions, nos fonctionnements, nos prérogatives. Mais dans les pays normaux, la reddition des comptes ne constitue pas un événement. Cela fait uniquement partie du fonctionnement régulier de nos institutions. Ce n'est pas une chasse aux sorcières, même s'il faut chasser les sorcières. Mais ce n'est pas non plus un acharnement particulier sur un leader ou un autre. Comme je l'ai dit, personne n'est au-dessus de la loi’’, assène Me Babacar Ndiaye.

IBRAHIMA BOCAR SENE, SAINT-LOUIS

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