Publié le 22 Jan 2014 - 06:17
DE RETOUR À DAKAR EN PLEINE TEMPÊTE AÏDA NDIONGUE

 Le Dg de Cbao-Attijari sans trop de craintes

 

 

Absent de la place dakaroise depuis que l'affaire qui fait les choux gras de la presse a éclaté, le Directeur général de la CBAO-Attijari Abdelkrim Raghni est de retour  à Dakar. Il est venu hier mardi au travail et sans aucun stress, assurent certains de ses proches. Des proches qui ajoutent que les rumeurs de fuite sont très loin d'être fondées.

En tout état de cause, cette affaire vient obscurcir l'étoile de l'une des plus grandes banques africaines avec des performances notables. Ce n'est pas un fruit du hasard si Attajariwafa Bank occupe une des premières places des banques africaines les plus solides. Sous nos cieux, ce groupe, fusion de la Compagnie bancaire de l'Afrique Occidentale (Cbao) et de la Banque sénégalo-tunisienne (Bst), garde de bons atours. Elle est de loin la première banque comme les chiffres le montrent à souhait.

Le classement des banques pour l'année 2012 est édifiant à ce titre. Un total bilan de 640 milliards de francs Cfa et 49 milliards de chiffre d'affaires. CBAO est cependant talonnée par des banques comme la Banque régionale des marchés (BRM), la Banque islamique du Sénégal (BIS) et UBA, qui affichent des résultats nets intéressants. Là où la banque marocaine fait 9,125 milliards, ses suivantes dans l'ordre décroissant font 4,5 milliards, 4,3 milliards et 4,02 milliards de francs Cfa.

Les enquêteurs veulent dénouer le mystère des coffres

Mais CBAO ne se signale pas que sur le registre de la performance. Selon des informations qui nous reviennent, elle est assimilée à une véritable machine à cacher ses chiffres. Et sur ce plan d'ailleurs, nous disent nos sources, la Section de recherches fouine dans la nébuleuse des coffres que tout client peut acquérir, suivant un mode contractuel. Les enquêteurs soupçonnent une rétention d'information entre le nombre de coffres réellement mis en location aux particuliers et ce qui est déclaré.

Du côté de la banque, on écarte d'un revers de main les accusations de blanchiment. ''Nous ne gérons pas ce qu'il y a dans les coffres. C'est comme lorsque quelqu'un vous loue une maison. S'il y met des objets volés, on ne poursuivra sans doute pas le propriétaire de la maison mais celui qui l'occupe. C'est aussi le même principe avec une voiture qu'on loue et qui écrase quelqu'un sur la chaussée. Est-ce le propriétaire ou celui qui la conduisait qui est responsable. Dans cette affaire, il y a trop de précipitations et d'amalgames'', grommelle un cadre de la Banque.

 

Section: