Publié le 9 Feb 2014 - 20:17
DIFFREND AVEC ABECOM

100 millions Fcfa réclamés à Mayoro Mbaye

 

ABECOM veut à tout prix obtenir réparation auprès de Mayoro Mbaye, dans une affaire d'abus de confiance portant sur des médicaments. Elle date de 2001. L'association lui réclame 100 millions de francs CFA. 

 

Le célèbre milliardaire Mayoro Mbaye de Maritalia n’en finit pas de faire de lui au niveau des juridictions sénégalaises. L’homme est menacé de poursuites judiciaires par le doyen des juges Maha Sémou Diouf qu’il l’accuse de diffamation. Hier, il était à la barre de la Cour d’appel de Dakar, pour répondre d'une affaire qui l'oppose l’Association pour le bien être communautaire (ABECOM). L'association l'avait fait condamner pour abus de confiance. Hier, elle est revenue pour lui réclamer des dommages et intérêts,   dans une vielle procédure qui remonte à 2001.

En réclamant la somme de 100 millions de francs CFA au titre de dommages et intérêts, le conseil de ABECOM  en a profité pour égratigner Mayoro Mbaye, engagé dans d'autres procédures. ‘’Au moment où, il se plaignait des lenteurs judiciaires dans une autre procédure (affaire Maritalia l’opposant à son cousin Alioune Ndiaye), il a fait du dilatoire avec une association œuvrant dans l’humanitaire’’, a lancé Me Moïse Ndior, tout en demandant à la Cour d’ordonner la contrainte par corps au maximum.

La réplique de la défense ne s’est pas faite attendre. Me Youssoupha Camara a plaidé la thèse de l'acharnement, convaincu que la partie civile ‘’veut battre monnaie’’. Il a demandé à la Cour de ne pas ordonner la contrainte par corps, d’autant que le préjudice subi n’est pas quantifiable.

Procédures complexes

En 2001, Mamadou Konaté, responsable de l’association ABECOM, avait mandaté Mayoro Mbaye pour convoyer au Sénégal un lot de médicaments. Seulement l'homme d'affaires avait fait un détournement, en emmenant les médicaments au centre de santé de Daara dont il est parrain. Cela lui avait valu des poursuites judiciaires. Renvoyé par le juge d’instruction devant le tribunal correctionnel de Dakar pour abus de confiance, il avait été relaxé. La partie civile avait fait appel, de même que le parquet.

Dans son arrêt rendu en 2008, la Cour d’appel avait infirmé le juge correctionnel. Mayoro Mbaye fut reconnu coupable et condamné à six mois assortie du sursis. La Cour avait aussi ordonné la restitution des médicaments. Estimant que la restitution des médicaments ne pouvait compenser son préjudice, la partie civile avait introduit un recours au niveau de la Cour suprême qui avait cassé la décision de la Cour d’appel. Les deux parties furent renvoyées devant une autre chambre d'appel. Rebelote.

Décidée à obtenir des dommages et intérêts, la partie civile s’était à nouveau pourvue en cassation. Mayoro Mbaye en avait fait de même. Mais, la Cour suprême avait rejeté le pourvoi de l’homme d’affaires, avant de renvoyer les parties une fois encore devant la Cour d’appel de Dakar. Hier, après avoir écouté les conseils des parties, la Cour a renvoyé le délibéré au 23 mai prochain.  

FATOU SY

 

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