20 000 cartes pour réduire les inégalités sociales
Pour réduire les inégalités sociales, le gouvernement entend distribuer vingt-mille cartes d’égalité des chances au cours de l’année 2014.
La validation de la carte d’égalité des chances par le Premier ministre, le 4 mars dernier en conseil interministériel, n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. La direction générale de l’action sociale (DGAS) a annoncé hier au cours d’un atelier d’évaluation de ses programmes 2013 la distribution de 20 OOO cartes d’égalité des chances en 2014.
Cette carte permet d’abord à tout handicapé nécessiteux de pouvoir bénéficier d’un certificat de handicap. Et ce certificat donne accés à la couverture maladie universelle. Ce qui permet ainsi une prise en charge efficace de leur problème de santé. La carte doit s’étendre aussi à d’autres ministères. Aussi, ‘’la personne handicapée peut bénéficier d’une réduction de transport, d’une éducation gratuite et d’une bourse scolaire’’, a expliqué le docteur Cheikh Ndiaye, directeur de la DGAS.
Cette disponibilité des cartes sera rendue possible grâce à l’augmentation du budget du programme de réadaptation à base communautaire (RBC) qui est passé de 530 millions à 1 milliard. ‘’La revue en hausse du budget va nous permettre de produire les vingt mille cartes, en dehors des programmes habituels’’, a expliqué le Dr Ndiaye.
L’acquisition de ces cartes permettra aux bénéficiaires d’adhérer aux mutuelles de santé pour une couverture maladie universelle.
Toutefois, ce n’est pas toute personne en situation de handicap qui aura la carte. Le service régional, départemental, et les centres de réinsertion sociaux vont se constituer en comité pour recevoir les demandes de cartes. Il leur reviendra aussi de déterminer les ayants-droit.
Pour le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, le professeur Mame Abdoulaye Guèye, les personnes en situation de handicap doivent pouvoir bénéficier de soins partout où ils sont. Selon lui, la persistance de la pauvreté pour une bonne frange de la population appelle à une grande attention à l’endroit des groupes vulnérables.
‘’La distorsion entre les ressources et les besoins à satisfaire crée une situation de dépendance chronique qui détériore de plus en plus les conditions de vie liées à la santé, à l’éducation, à la formation et aux capacités de productions. Il nous faut renforcer le dispositif de suivi-évaluation pour porter les programmes vers les succès souhaités’’, a indiqué le professeur Guèye.
A l’en croire, le caractère multisectoriel des actions en faveur des groupes vulnérables requiert une perspective intégrée qui a fait défaut dans sa politique de mise en œuvre. ‘’Il apparaît clair que le relèvement du niveau de couverture sociale est cruciale non seulement pour la stabilité sociale, mais aussi parce que cela crée un cercle vertueux de productivité, de croissance économique et d’épanouissement.’’
Le président de la République a déjà signé le décret d’application concernant la production de la carte et la mise en place des commissions techniques pour l’éducation spécialisée.
Viviane DIATTA