Publié le 9 Apr 2025 - 11:04

Douanes du monde

 

Organisé par les douanes sénégalaises sous l’égide de l’Organisation mondiale des douanes (OMD), un atelier multirégional sur les technologies de rupture réunit à Dakar les représentants des régions Afrique orientale (AOA), Afrique occidentale et centrale (AOC), Afrique du Nord ainsi que le Proche et le Moyen-Orient (Mena). Selon une note parvenue à notre rédaction, cet atelier s'inscrit dans le cadre du projet ‘’Douane intelligente’’ de l'Organisation mondiale des douanes, qui vise à renforcer l'utilisation des technologies de rupture telles que la blockchain, l'intelligence artificielle et bien d'autres solutions dans les procédures douanières.

L’objectif de la rencontre de Dakar est d'identifier les besoins des membres, d'évaluer l'adoption des technologies et de partager des connaissances à travers des enquêtes, des consultations et des événements, tout en abordant les défis juridiques, politiques et opérationnels liés à leur mise en œuvre. Il s’agira, pour les participants, de partager des expériences sur un large éventail de technologies de pointe qui transforment le paysage des douanes et du commerce international. D’après  la représentante de l’OMD, Gordana Vinovic, ces technologies offrent un potentiel considérable pour améliorer l'efficacité, la performance et la résilience de leurs administrations douanières, même s’il y a des défis à relever comme celui du renforcement des capacités ou de l’encadrement réglementaire, entre autres.

Pour elle, l'adoption de nouvelles technologies n'est plus une option, mais une nécessité, si les administrations douanières veulent remplir avec efficacité leur mission de facilitation du commerce légitime tout en assurant la protection des frontières. "Lorsque les technologies de rupture sont correctement exploitées, elles peuvent jouer un rôle déterminant dans la réalisation de ces objectifs, en permettant d’améliorer les capacités de gestion des risques, de rationaliser les processus et d’optimiser les prises de décisions grâce à l’analyse des données", a-t-elle affirmé. 

...De son côté, le coordonnateur de la Direction générale des Douanes a confié que cette initiative offre une plateforme d’échanges utiles et de collaboration élargie entre les administrations douanières. Malick Mbaye a, par ailleurs, souligné que l’évolution rapide et constante des technologies de rupture (l’intelligence artificielle, le blockchain, l’Internet des objets, l’analyse avancée des données) transforme profondément la manière de travailler au sein des administrations douanières. Ces avancées majeures, a-t-il souligné, offrent des opportunités considérables en matière de gestion des risques, de facilitation des échanges et de lutte contre la criminalité transnationale organisée.

Toutefois, elles imposent également des défis de taille qui ont pour noms : l’interopérabilité des systèmes informatiques, la prise en compte de la cybersécurité et la formation continue des agents. Poursuivant son discours d’ouverture, il a noté que l’Administration des douanes sénégalaises, après avoir modernisé ses procédures grâce à l’informatisation, entend désormais explorer et exploiter résolument le potentiel des technologies de rupture afin de renforcer son efficacité opérationnelle et d’optimiser ses mécanismes de contrôle et de facilitation des échanges. 

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