Publié le 22 Jan 2022 - 13:21
DR SIDY NDAO, PRESIDENT-FONDATEUR DAUST

‘’Que les Africains accèdent au savoir, quelle que soit leur situation socio-économique’’

 

Président-fondateur de Daust, Dr Sidy Ndao est amplement revenu sur la particularité de cette université qu’il a portée sur les fonts baptismaux en 2017. ‘’La particularité de cette université, c’est d’abord de s’inspirer du modèle américain, le modèle ‘Learn by Doing’. C’est-à-dire les élèves non seulement apprennent la théorie, mais ils se concentrent également sur la pratique. Cela est possible, parce que nous avons des équipements de très haut niveau, les mêmes qui se trouvent dans les universités américaines comme MIT… Aussi, la langue d’études, c’est l’anglais, compte tenu de l’importance de l’anglais dans le domaine des sciences’’, a-t-il expliqué.

Docteur Ndao est également revenu sur quelques-uns des projets phares développés par ses étudiants. ‘’Ils sont variés. Par exemple, il y a la construction d’un tracteur. En général, ces tracteurs sont achetés en Inde, en Chine… Là, on a démontré que les élèves, sénégalais, africains, peuvent concevoir et développer un tracteur qui marche. Il y a un autre projet qui permet à l’aire marine protégée de Somone de pouvoir classifier, identifier les ressources marines. Nous avons des solutions qui leur permettent de faire cela et tant d’autres fonctions…’’

Pour réussir de telles prouesses, l’université a su compter surtout sur l’engagement de son fondateur, mais aussi sur quelques entreprises partenaires, dont la Senelec. Revenant sur la nature du partenariat avec la Senelec, il explique : ‘’C’est à propos du nettoyage des panneaux solaires. La Senelec dépense beaucoup d’argent pour les nettoyer et ils sont venus nous voir pour des solutions plus appropriées. On a pu trouver avec les élèves un système autonome qui permet de nettoyer les panneaux solaires avec des robots. Nous travaillons aussi avec la Banque mondiale, dans le cadre de l’agriculture, pour permettre aux agriculteurs et aux décideurs de comprendre l’écosystème agricole et avoir des données qui leur permettent de prendre des décisions.’’

Interpellé sur les critères d’accès à l’université, le président estime que tout a été fait pour une démocratisation du savoir. ‘’Les élèves accèdent à travers des études de dossiers. Nous apprécions en conséquence et s’il le faut, on leur octroie des bourses. Notre objectif est vraiment de changer l’éducation supérieure, de faire en sorte que les élèves, d’où qu’ils viennent, quelle que soit leur situation socio-économique, qu’ils soient pauvres ou riches, d’avoir une chance d’accéder au savoir, au niveau des universités les plus prestigieuses du monde. Notre conviction est que l’éducation est très importante pour le développement de nos pays. Nous avons vraiment l’ambition de changer l’Afrique ; quand on parle du continent, que les gens pensent aux grands intellectuels et non à la pauvreté et à l’aide’’.

MOR AMAR

 

Section: