Publié le 17 Feb 2015 - 20:34
EN COULISSE

Asp

 

Demain, si vous rencontrez dans la rue un agent de sécurité de proximité armé, ne vous inquiétez pas. C’est dans le domaine du possible. Et pour cause, L’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) a engagé une réflexion autour de l’autorisation du port d’arme non létale par ses agents, dans le cadre de leur service de maintien d’ordre, a déclaré hier son directeur, Papa Khaly Niang, expliquant que c’est pour leur permettre de disposer ''d’un bâton de protection''.

''Pour le moment, il est question au sein de l’Agence de penser aux armes non létales, dont à titre d’exemple, le bâton de protection’’, a-t-il dit, au terme d’un Comité régional de développement (CRD) sur la sécurité de proximité présidé par le gouverneur de la région de Louga,  Lamine Sagna. Le Dg de l’Asp a  expliqué que le choix porté sur une arme non létale comme le bâton, est dû simplement à des ‘’contraintes d’ordre économique’’. ‘’Mais, a-t-il indiqué, rien n’exclut que les ASP puissent porter d’autres prototypes d’armes non létales dans le cadre de leur travail’’.

...Sur le port d’armes à feu, M. Niang a déclaré : ''On autorise à un agent privé de sécurité de détenir une arme. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas ne pas l’admettre pour un ASP ?’’. ’’Mais dans tous les cas, le débat à ce niveau ne s’est pas encore posé au Sénégal et j’ai toujours dit que l’armement ne devrait pas être automatique pour plusieurs raisons’’, a-t-il expliqué. Selon le criminologue Pape Kaly Niang, pour détenir une arme, ''il faut élucider l’aptitude psychologique, avoir une formation correspondante et il y a aussi les paramètres sociologiques’’. Par contre, il a souligné que les ASP détachés auprès de la gendarmerie ou de la police et qui ont fait le service militaire sont utilisés dans des secteurs sensibles. A ce niveau, dit-il, ’’avec une formation et une concertation, on pourrait tendre vers cela (autorisation de port d’armes) mais pour le moment, ce n’est pas le cas’’.

 

 

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