L’université comme «levier d'émergence économique»
Après le contrat de performance qui la lie désormais au ministère de l'Enseignement supérieur, l'UCAD a réuni à Dakar hier des recteurs et présidents d'université d'Afrique de l'Ouest au travers d'un colloque pour passer en revue les difficultés du secteur et ses perspectives.
Passer en revue les difficultés de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest. C’est l’objectif du colloque international sur l’enseignement supérieur organisé par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, en partenariat avec le réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO). Ce conclave de deux jours va regrouper jusqu'à aujourd'hui des recteurs d’universités d’Afrique de l’Ouest, des directeurs d’instituts de formation autour du thème ‘’Des exigences et mécanismes de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest’’.
Une occasion pour les participants de plancher sur les nombreux défis auxquels fait face l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest. Ce sont l’insuffisance des ressources humaines et financières et la baisse de la qualité dans l’enseignement. ‘’Quand on parle d’excellence, la première institution concernée devrait être l’université. L’excellence vise ici l’amélioration des offres de formation, à créer un monde solidaire, à enseigner autrement, à évaluer autrement et à gérer l’université autrement’’, explique le Pr. Saliou Ndiaye, recteur de l'Ucad.
Pour répondre à ces exigences de l’enseignement supérieur moderne, il est nécessaire alors de changer l’ordre des choses et de créer un espace solidaire en Afrique. ‘’Il faut que toutes les universités puissent se retrouver, avoir les mêmes curricula, développer les mêmes visions et notamment résoudre les questions importantes et faire en sorte que nos formations soient plus conformes aux exigences sociales, c'est-à-dire qu’ils répondent plus aux besoins de la société», plaide M. Ndiaye. S’y ajoutent d'autres facteurs : les méthodes d’enseignement, les modalités d’évaluation, les taux d’échec, les problèmes d’employabilité, les faiblesses en matière de recherche, la massification des effectifs, la recrudescence des conflits entre les différents acteurs, a poursuivi le Pr. Mary Teuw Niane, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Pôles de développement
Présidant la cérémonie d’ouverture du colloque, l’ancien recteur de l’université Gaston Berger de Saint-Louis rappelle que l’objectif du Sénégal est de faire en sorte que l’enseignement supérieur soit au service du développement économique et social. A cette fin, il est indispensable qu'il soit «le levier de notre émergence», a-t-il indiqué. L’université doit être «un lien très fort pour soutenir les pôles de développement économique, les pouvoirs en ressources humaines de qualité, en connaissance, savoir-faire, pour permettre la mise en œuvre du développement».
ALIOU NGAMBY NDIAYE
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